Lorsqu’Ethan ouvrit les yeux, son réveil affichait 9:15. Il grogna, s’apercevant qu’il était terriblement en retard en cours, et fit un geste pour se lever. Deux bras vinrent le retenir et le plaquèrent sur le lit. Le jeune blond esquissa un sourire, et caressa la touffe de cheveux noirs qui venait d’élire domicile sur son torse nu. C’était étrange cette sensation au fond de lui… cette sensation de bien être… pour la première fois de sa vie, il était véritablement heureux. Il ne savait pas vraiment encore si c’était de l’amour qu’il ressentait pour cet homme… tout ce qu’il savait, c’est qu’il aimait le sentir près de lui, l’admirer, son visage quand il dormait, son air coquin quand il venait lui voler un baiser… Oui, il aimait sincèrement ces petits détails… Mais cela signifiait-il qu’il l’aimait tout simplement ? Il ne savait pas vraiment… Ethan regarda l’être si viril qui se tenait sur lui, et sourit face à cette façon qu’il avait de faire semblant de dormir. Sa respiration faussement régulière et chaude qui lui caressait le torse lui donna des frissons. Un regard furtif vers le réveil. 9:20.

- J’ai cours…

- Moi aussi.

- Alors c’est partit !

- Tu n’y vas pas.

Le ton catégorique de son ainé fit tressaillir le blond. Cet air froid et sérieux était rarement de mise lorsqu’ils étaient seuls. Ethan afficha un air inquiet sur son visage, et s’indigna timidement.

- En quel honneur ?

- Tu te reposes aujourd’hui.

- Hein ?! Mais je fais que ça depuis hier midi ! Je ne veux pas sécher les cours !

- C’est pas mon problème.

- Dans ce cas je peux savoir ce que toi tu fais là ? Contrairement à mon cas, tu n’as aucune raison d’être ici.

- Je sais mais… je ne peux me résoudre à te laisser seul… et puis tes bras sont bien plus accueillant que ces cours…

- Tsss, laisses tes mots doux au placard pour une fois.  Le fait est que rester ici m’empêche tout simplement de m’occuper l’esprit, et ainsi donc, m’incite à repenser aux actes de la veille. Je ne crois pas que ce soit donc la meilleure alternative ce que tu proposes. Et puis je supporte pas rester inactif !

- Ah vraiment… tu n’aimes pas rester inactif ? Intéressant… c’est valable au lit également ?

Ethan rougit violement sous la remarque, fuyant le regard prédateur et emplit de désir de son ainé. Celui-ci posa sa main derrière la nuque de son amant et l’attira à lui, s’empara tendrement de ses lèvres si tentantes. Nicola fit de légères caresses sur le torse nu de son cadet, s’attardant volontairement sur les parties sensibles de celui-ci. Les caresses étaient douces et somptueuses, transportant le jeune homme dans un monde sans soucis, oubliant l’environnement dans lequel il se trouvait, savourant avec délectation le baisé passionné prodigué par son ainé.

Lentement mais sûrement, les deux jeunes hommes se déshabillèrent mutuellement, se retrouvant nus l’un contre l’autre. Nicola aventura ses lèvres vers les tétons légèrement durcis de son partenaire, et les mordilla avec tendresse, accentuant le tout avec des caresses sur les hanches du jeune blond. En peu de temps, les respirations s’accélérèrent, la chaleur montant en eux, quelques perles de sueurs s’affichant sur leur front. Sans prévenir, Nicola prit le sexe à demi gonflé de son cadet en main, et commença des lent va et vient tout en l’embrassant. Ethan émit de petits gémissements plaintifs, ce qui ne fit que surexciter un peu plus le brun, prodiguant des caresses avec son autre main sur le petit postérieur d’Ethan. Contrairement à ce qu’il aurait put penser, le jeune homme ne le repoussa pas malgré l’événement de la veille, semblant s’abandonner entièrement dans ses bras. Il lâcha alors les lèvres de son cadet, un léger filé de salive l’accompagnant, prouvant l’intensité bouillante de leur baiser. Il donna des petits coups de langue sur la verge tendu de son amant, et caressa délicatement des petites bourses tendres qui dansaient sous ses yeux. Ethan lâcha de longs râles de plaisir, enfonçant ses doigts dans la touffe de cheveux noirs, la caressant avec douceur mais insistance, commençant à trembler d’excitation. Nicola n’attendit pas plus longtemps, et s’empara entièrement du sexe de son amant, appliquant des vas et vient digne d’un expert. Les gémissements et léger coups de rein d’Ethan provoqués par le brun lui donnèrent des chaleurs comme jamais. Ce gamin était le désir même. Ne pas répondre à ses appels serait du suicide. Le plaisir qu’il apportait à son cadet lui donnait une propre satisfaction qu’il n’avait jamais connue auparavant. Nicola sentit le sexe se gonfler dans sa bouche, annonçant une délivrance imminente. Sans plus attendre, il enfonça encore plus sa bouche dans ce sexe, et accéléra ses mouvements, qui crispèrent le jeune homme qui tentait tant bien que mal de se retenir le plus possible, souhaitant profiter le plus longtemps qu’il put de ce plaisir charnel. Dans un gémissement des plus excitant, Ethan se lâcha dans la bouche de son ainé, celui-ci avalant tout avec délectation, son visage affichant une satisfaction et un plaisir à en coupé le souffle. Il s’allongea sur le corps fin de son cadet, et l’embrassa avec fougue, son sexe dur se collant à celui du blond.

- Laisse-moi t’offrir plus…

Le murmure sensuel de son ainé à son oreille provoqua un frisson de désir des plus agréables au jeune blond. Il lui lança un sourire timide, ses joues s’empourprant délicieusement. Nicola dût se retenir pour ne pas le dévorer en entier. La scène qu’il avait sous les yeux était des plus somptueuses. S’il avait put crier son bonheur au monde entier, il ne serait pas gêné. Mais ce n’était pas le moment… il avait bien mieux à faire. Il lécha tendrement les petites lèvres tremblantes de son cadet, les mordillant affectueusement au passage, tout en redescendant les mains vers le postérieur de son amant. Il fallait qu’il se détende le plus possible… ce qui ne tarda pas à arriver… les muscles de son cadet se délivrant de la légère crispation, et un soupir de bien être se dévoilant sur ses lèvres pulpeuses. Il dirigea ses doigts vers la bouche de son cadet, qui hésita un instant à les lécher, sachant pertinemment ce qui l’attendait. Mais après tout… c’était le moment ou jamais d’effacer la souillure de cet homme. Il ferma les yeux, puis les rouvrit avec un petit regard effrayé mais excitant à souhait, et donna des coups de langues sensuels sur les doigts que lui présentait son ainé. Celui-ci lui sourit tendrement, et l’embrassa avec toute la tendresse dont il était capable. Il voulait que ce moment soit gravé à jamais dans l’esprit de son amant. Avec une lenteur minutieusement calculée, il entra un doigt dans la petite cavité noir du blond, faisant apparaitre une grimace sur le visage du concerné. Il laissa au jeune homme le temps de s’habituer, puis commença de léger va et vient pour lui permettre assez rapidement d’y faire pénétrer un deuxième doigt. Une nouvelle grimace se dessina sur le doux visage d’Ethan, ce qui eût pour effet d’inquiéter l’ainé qui voulait à tout prix lui faire le moins de mal possible. Il se demanda s’il n’était pas encore temps d’arrêter, malgré son sexe déjà bien gonflé et tendu qui n’attendais que l’autorisation de ne faire qu’un avec son compagnon. Ethan vit l’hésitation sur le visage de son amant, et craignit qu’il arrête tout. Il donna un petit de coup de langue sur les lèvres, et se força à sourire malgré la douleur, qui commençait doucement à s’atténuer. Apparemment, c’est ce qu’attendais Nicola. Le visage de celui-ci s’apaisa instantanément, et il s’attaqua avec une envie soudaine aux tétons durcis d’Ethan. Tout le corps du jeune homme était assaillie par les caresses de son ainé, ce qui lui donna des frissons et des bouffés de chaleurs intenses. Des gémissements prirent alors la place de la respiration rapide lorsqu’un troisième doigt vint rejoindre les autres. Ethan eût un petit sursaut, mais savoura rapidement les vas et vient de son ainé, qui devenait de plus en plus profond et aisé.

- A-ahh… t’arrête pas…

Nicola fut surpris par la demande plus qu’inattendue de son cadet, mais fut profondément touché. Les caresses et va et vient devinrent de plus en plus entreprenant et sauvage. Les deux corps étaient en fusion, les respirations chaudes s’emmêlaient quand les bouches et langues se croisaient. Sans prendre garde, Ethan frôla le sexe tendu de son ainé, ce qui le fit rougir violement. Nicola quant à lui eût une bouffé d’adrénaline. Il ne pouvait plus attendre… le désir était trop fort… Il prit les deux jambes de son cadet, les écarta, fit se soulever légèrement le bassin de son amant, et le pénétra tout en douceur. Ethan lâcha des gémissements et larmes de douleur, serrant les dents pour ne pas hurler. Nicola laissa le temps au jeune homme de s’habitué à cette présence en lui, et savoura cette étroitesse chaude autour de son sexe. Il bougea doucement pour détendre au mieux la cavité et embrassa le torse du blond pour le rassurer.

Quand il se sentit moins oppressé, il bougea plus énergiquement son bassin, s’enfonçant plus profondément dans ce corps chaud et fragile. Ethan transpirait sous les coups de reins donné par son ainé, il s’accrocha au cou de celui-ci, et entoura ses jambes autour de son dos, permettant au brun une aisance et un plaisir commun plus profond. Nicola intensifia ses coups, ce qui lui valu pour réponse un cri de plaisir de la bouche de son cadet. Jamais auparavant il n’avait été aussi heureux de voir l’un de ses partenaires prendre un plaisir évident. Il continua ainsi un bon moment, mélangeant soupires, gémissements, râles dans un ballet intense. Nicola vit des larmes couler le long des joues de son cadet… des larmes de bonheur… de plaisir sans fin… le désir et l’abandon se lisaient sur ce visage rougit par la chaleur de leur étreinte. Nicola en fut bouleversé, et donna un coup plus sauvage que les précédents. Ethan hurla sous le plaisir extrême et ouvrit les yeux en fixant son ainé. Leurs yeux embués plongèrent l’un dans l’autre dans un tourbillon de bonheur et de tendresse. La jouissance finale approcha pour les deux hommes, le brun accéléra ses coups de reins, pour ensuite se déverser en même temps dans un râle grave et profond des plus excitants. Nicola retomba sur le corps frêle de son cadet, et lui sourit tendrement.

Il prit le peu de force qui lui restait, et lécha le liquide chaud qui s’était étalé sur le torse du blond. Celui-ci se sentit gêné mais ne fit aucune remarque, acceptant avec plaisir la tendresse que lui offrait une fois de plus ce grand brun… Après quelques minutes, Nicola vint s’allonger contre lui. Ethan le regarda et admira avec joie ce visage détendu et heureux que lui montrait son ainé. Celui-ci ne tarda pas à s’endormir, épuisé… il n’avait jamais fait autant d’effort pour donner du plaisir à son partenaire… Lorsqu’Ethan entendit et sentit la respiration régulière et chaude du brun contre son cou, il ferma les yeux et savoura la douce odeur qui flottait autour d’eux. L’odeur de leurs ébats, celle de deux hommes en transe…

Finalement… il n’irait peut être pas en cours ce matin…

Un bruit des plus désagréables réveilla le jeune blond, le faisait marmonner une phrase incompréhensible. Il regarda son réveil. 11:24. Le bruit sourd ce fit une fois de plus entendre, Ethan lança un regard dans la direction de ce son, l’identifiant sans problème. Le bruit du portable qui vibre sur le bureau. Il se leva rapidement, s’échappant sans problème à l’étreinte du brun et décrocha.

- Oui ?

- Ahhh ! Ethan ? C’est Ambre !

- Un souci ?

- Ce serait plutôt à moi de te poser la question… tu n’es pas venu en cours au cas où tu ne t’en serais pas rendu compte.

- Heu… désolé…

- Pas de problème ! C’est pour te dire que nous n’avons pas cours cet après midi, donc continues ce que tu faisais, te fais pas de soucis !

- Hein ? Comment ça se fait ?

- Oh eh bien…

- Ammmmmmbre !! T’es avec qui au téléphoooone ?

- …

- Ethaaan c’est toiiii ?

- Oh la cruche !! Rends-moi mon portable immédiatement ! J’ai pas un forfait à rallonge moi, j’ai pas que ça à faire !

- Jessica ? fit le jeune blond, hésitant.

- Ouiii ! Tu m’excuseras, j’ai un pur monstre enragé qui me poursuit dans le couloir, y a moyen que tu parles plus fort ?

- Jessicaaaaaaaaa ! Reviens iciiiii !!!

- Heu Jess’ ? Tu ferais mieux de lui rendre son portable au risque de te faire démonter… t’inquiètes pas, je viens cet après midi en cours.

- Heiiin ? Ca sert à rien on n’a pas cours ! Oulaaa… faillit me faire choper moi ! C’était de justesse !

Ethan entendit Ambre gueuler comme une furie au loin dans le téléphone, et les rires communicatifs de la jeune brune. Il sourit, imaginant parfaitement ses deux amies se poursuivent dans une course folle dans les couloirs de l’établissement, et soupira, regrettant presque de ne pas pouvoir voir ça.

- Jess’ ? Je raccroche, on se voit cet aprèm, vous m’expliquerez ce qui nous vaut une après midi de libre.

- Okeyyyy !! A tout à l’heure !!

- Si tu es encore en vie…

Ethan raccrocha en rigolant et entendit les derniers essoufflements de son amie au bout du fil. Il posa son téléphone et s’approcha de son ainé. Il déposa un léger baiser sur les lèvres du brun, et s’empara de vêtements propres. En quelques secondes, il s’était retrouvé sous la douche, savourant avec joie l’eau qui se frayait un chemin sur son corps. Quelques minutes plus tard, il sortit de la salle de bain et s’assied au côté de son amant encore au lit.

- Je n’ai pas cours cet après midi. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est pas plus mal…

- Tu avais cours de quoi ?

- Mathématiques…

Ethan se crispa et devint tout blanc, la scène de la veille lui revenant en mémoire. Affronter une fois de plus Mr Espen, c’était trop lui demander. Le fait qu’il n’assure pas ces cours étaient mauvais signe, mais un soulagement pour le blond. Nicola passa une main sur la joue de son cadet, et la caressa doucement tout en lui souriant. Ethan repris rapidement des couleurs, sentant la chaleur de son amant près de lui.

- Je vais me préparer, nous irons manger ensemble.

- Ok.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient a l’entrée du self. Nicola aperçut Yuuri au loin, et Ethan ses trois amis à une table. Bien que Matthew fût au courant de leur relation, il en était tout autre pour les autres étudiants… s’afficher ensemble n’était pas une bonne idée. Ils se frôlèrent la main discrètement, et se séparèrent, tout deux prenant une direction différente. Ethan prit un plateau et le rempli de nombreux mets, puis s’installa joyeusement auprès de ses amis, réfrénant l’envie de faire une grimace lorsque son postérieur toucha la chaise dure. Nicola y était certes allez doucement le matin même, mais ça n’empêchait pas de laisser quelques traces douloureuses de son passage…

- Comment ça s’fait qu’t’es pas v’nu en cours ?

Ethan regarda Jessica, la bouche pleine de sa salade, et retint difficilement un fou rire. C’était à la limite d’être pathétique… Il prit une inspiration pour se reprendre, et répondit calmement.

- Problèmes personnels.

- Ah…

- Pourquoi nous n’avons pas Mr Espen aujourd’hui ? Il m’avait l’air pourtant en forme encore hier…

Matthew ressentit distinctement le sous entendu qu’émit son ami, ainsi que la douleur dans son regard, il eu envie de le prendre dans ses bras mais se retint de justesse de ne pas céder à sa pulsion.

- Il à été renvoyé.

Ethan releva la tête sous la nouvelle, une lueur d’espoir dans les yeux. Puis se demanda pour quel motif son renvoi fût annoncé.

- Parait que le directeur à découvert quelque chose à son propos qui était indigne d’un professeur pour un établissement comme le notre, ajouta Ambre, comme pour répondre à sa question muette.

- Ouai… je me demande bien s’que ça peut être, surenchérie son amie.

- Hum…

- Le plus étrange, fit Ambre, c’est qu’il paraitrait qu’il a disparut. Une fille du lycée qui était amoureuse de lui, s’est rendue à son nouvel appartement en ville. Allez savoir comment elle a obtenu son adresse… enfin bref. Et quand elle est arrivée devant la porte de son appartement, celle-ci était ouverte, les meubles complètement détruis et tout était sans dessus dessous. Elle a appelé la police, mais il n’y a aucune trace de lui depuis.

- Il s’est peut être fait kidnappé ! s’écria Jessica, réalisant soudain le problème.

- On s’en fout, fit Matthew d’un air détaché, c’est sa vie, on n’est pas là pour s’occuper de celles des autres, mais d’assurer notre avenir en étudiant. Pas la peine de se prendre la tête pour ce genre d’individu.

- Certes, mais en attendant, on a plus de prof de maths, ni de physique… fit remarquer la jeune gothique.

- Je ne me fais pas de soucis pour que l’établissement nous trouve rapidement un remplaçant. En attendant, on ferait mieux de profiter de ce temps libre, vous ne croyez pas ?

Les trois amis regardèrent Jessica d’un œil surpris, mais acquiescèrent ensemble. Matthew quant à lui soupira, se maudissant de ne pas être dans leur classe pour profiter également de cette après midi ensoleillé, et repris un bout de son steak. A peine furent-ils sortit du réfectoire, que Jessica proposa de nombreuses activités, collant Ethan à chacune de ses propositions, agaçant plus qu’autre chose celui-ci qui ne souhaitait qu’une chose, s’étendre dans l’herbe et s’assoupir. Ambre proposa alors de se rendre a la bibliothèque pour effectuer tout leurs devoirs, et ainsi être tranquille pendant leur week-end afin d’en profiter un maximum. Ethan sauta sur l’occasion pour être enfin au calme, et couru presque en direction du lieu dît. Ils passèrent deux bonnes heures à bucher sur leurs devoirs, s’entre aidant du mieux qu’ils pouvaient, et supportant les gémissements plaintifs de Jessica qui souhaitait profiter du soleil. Ethan se leva, prenant la direction des rayons qui concernaient la Communication, et chercha un livre qui pourrait l’aider. Il sentit alors deux bras l’encercler, et un murmure à son oreille.

- Tu m’as manqué…

Cette voix, ces bras, cette odeur… il les aurait reconnus entre mille. Ethan sourit et se laissa bercer par cette tendresse, puis tourna le visage pour s’emparer des lèvres de son amant. Ils s’embrassèrent un moment dans cette position, ne craignant pas le moins du monde d’être surpris par quelqu’un, sachant pertinemment que ce lieu était fuit par tout étudiant. Tous… sauf peut être une paire d’yeux bleus…

8:30. Le réveil sonne. Le jeune homme se retourne dans son lit, grommelant dans son oreiller quelques obscénités, serrant ses doigts dans celui-ci, et emmêlant un peu plus ses jambes dans sa couette. Le bruit répétitif du réveil finit par légèrement taper sur les nerfs du châtain, se résignant au bout de dix minutes à l’éteindre dans un claquement de sa main sur le plastique noir du réveil. Le châtain se met à écouter les bruits de la maison. Il entend sa mère dans la cuisine, au rez-de-chaussée. Son père crier «  A ce soir !» en sortant de la maison, et sa sœur… dans la salle de bain, en train d’hurler comme une folle, insultant son père de tous les noms. D’après les brides qui s’en échappent distinctement, son père avait encore oublié de ranger son pyjama ainsi que sa serviette de bain, les laissant joncher divinement sur le sol. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, s’extasiant devant la simplicité de sa vie.

Il devait avouer qu’il n’avait pas de quoi se plaindre. Des parents qui s’aimaient, travaillant tout deux correctement, gagnant assez bien leur vie pour assurer des études à leurs enfants, ainsi qu’une vie plus que respectable au sein de la maison. Des parents toujours de bonnes humeurs, s’occupant de leurs enfants, sans pour autant les étouffer. Une sœur, jumelle, toujours surexcitée, apportant une gaieté dans la maison, quelques peu fatigante parfois, mais pas moins désagréable.

Et lui. Jeune homme de 20 ans, comme sa sœur, ayant de bons résultats depuis sa plus tendre enfance, ayant été accepté, tout comme sa sœur, dans l’établissement Jean Monnet. Ecole supérieur, réputée pour accueillir de futurs génies dans divers domaines, que ce soit commerciale, dans l’art ou dans les sciences, cet établissement avait le don d’attirer tous les regards. Lui et sa sœur été parvenus, après de longues années d’études et révisions acharnées, à être acceptés dès leur première demande dans ce lieu. Elle, dans le secteur des sciences, et lui dans le commerce et gestion d’entreprise. Leur choix avait étonné leurs parents, s’attendant tout deux à les voir s’orienter dans le secteur des arts. Mais ils avaient répliqués que ce milieu était incertain, n’assurant pas forcement un revenu et un avenir stable. La famille les avaient félicités pour leur clairvoyance, les encourageants du mieux qu’ils pouvaient. Ils venaient tout deux de finir leur deuxième année, réussissant haut la main leur examen de cette année, ayant ainsi accès à la troisième année. A la fin de cette année, ils auraient alors le choix, entre continuer trois ans de plus, ou s’arrêter et obtenir un diplôme. Ce choix, ils ne l’avaient pas pris, attendant de voir comment se déroulerait cette année. Un claquement de porte fit sursauter le jeune homme, puis une touffe de cheveux mouillée châtains fit son apparition dans sa chambre, sans prendre la peine de frapper a la porte.

- Frérot !!!

Kyrian n’eut pas le temps de se faufiler sous sa couette que sa sœur lui était déjà arrivée dessus, bougeant volontairement la tête au dessus de son torse nu pour faire tomber des centaines de gouttes d’eau fraiches sur lui.

         - Saleté ! grogna-t-il.

- Quel accueil !

- Tu peux parler…

Celle-ci se mit a sourire, lui donnant un petit baiser sur la joue, et s’échappant de la chambre avant que le jeune homme n’eut la brillante idée de la plaquer au sol et de la chatouiller comme à chaque fois. Il soupira, regardant son réveil. 9h. Là, il devait vraiment se lever. S’étirant dans tous les sens dans son lit, donnant des positions quelques peu absurdes, il bailla grandement et posa ses pieds au sol, les cheveux en pétard, quelques gouttes d’eau coriaces glissant sur son torse pour s’écraser sur la moquette. Il fit glisser son regard sur les divers décorations de sa chambre, regardant vaguement son bureau, jonché de cours, son ordinateur portable encore allumé, sa chaine hifi sur la table basse à côté du bureau, son armoire, décorée de poster, pour la plupart de femme à moitié dénudée ou de groupe rock dont il été fan. S’attardant sur les posters de femmes, il eu un petit grognement, se disant qu’il fallait vraiment qu’ils les enlèvent, qu’il avait passé l’âge de baver et de se branler sur ces images fixes. Il sortit de sa chambre, descendit au rez-de-chaussée, et s’assit à la table de la cuisine, prenant soin d’embrasser sa mère pour la saluer.

- Bien dormit mon chéri ?

- Hum… réveil… mouvementé je dirais.

- Isy…

Sa mère lui passa un coup vite fait dans les cheveux, histoire de l’ébouriffer encore plus, et lui posa un bol de chocolat chaud ainsi que les paquets de céréales pour ses enfants.

         - Il ne te reste plus que vingt minutes pour te préparer, dépêche toi.

- Oui oui…

Prenant malgré tout, tout son temps, il se perdit dans ses pensées, mangeant sans s’en rendre compte, le paquet de céréales de sa sœur, spécial pour garder la ligne. Quand sa sœur arriva et remarqua ce détail, elle le taquina tout le long du petit déjeuner sur son poids, le jalousant sans l’avouer, d’avoir une taille parfaite sans faire d’effort. Il n’eut pas le temps de finir son bol que sa mère le lui enleva de sous le nez, l’obligeant à aller se doucher en vitesse.

Dès qu’il eu finit de s’habiller et se coiffer, il prit le temps de se regarder quelques secondes dans le miroir. Il avait une belle touffe de cheveux châtains, les pointes arrivant au haut de sa nuque, des mèches s’emmêlant sur son front, chatouillant parfois ses yeux. Ses cheveux avaient la particularité d’être légèrement foncés, mais comportaient des mèches blondes naturelles, lui donnant des reflets uniques. Ses yeux, du même bleu sombre que ceux de sa sœur, avaient toujours intrigués ses amis, ceux-ci devenant légèrement violet lorsqu’un trop plein de sentiments s’emparaient de lui. Ses lèvres légèrement pulpeuse, son corps fin, très légèrement musclé, sa peau laiteuse et ses fesses fermes lui avait valut depuis plusieurs années, une foules de jeunes femmes à ses pieds. Sa sœur disait qu’il avait un corps légèrement androgyne, mais toute fois masculin, un contraste qui n’en laisser que très peu indifférente. Il ne s’en vantait pas spécialement, remerciant d’une certaine manière sa sœur, qui, étant sa jumelle, avait dû lui donner ce côté androgyne en lui. Il plissa des yeux, s’imaginant les cheveux plus longs, ainsi que du maquillage sur le visage, et dû constater qu’il ressemblait vraiment à sa sœur. Misère… Il secoua vivement la tête tout en fermant les yeux, et les rouvrit, ayant en face de lui ce corps et visage masculin qu’il appréciait. Il se fit lui-même un sourire, et sortit, passant d’un geste habituel sa main dans sa mèche de cheveux.

         -Qu’est-ce que je vous sers ?

Kyrian s’était trouvé un petit boulot d’étudiant depuis trois ans dans un café, en plein centre de la ville. C’était plutôt bien payé pour ce qu’il faisait, et les relations avec les clients lui donnaient toujours cette impression de bien être. Kyrian avait toujours eu ce contact facile avec les inconnus, peut être dû à son physique, mais ça ne le gênait pas, si cela aidait, alors tant mieux. Le sourire toujours sincère sur son visage avait l’avantage d’attirer les clients, les faisant s’éterniser dans le café, au plus grand bonheur de son patron, qui voyait ses consommations augmenter chaque fois qu’il employait ce jeune homme. Kyrian commençait son service à 9h45, pour le finir à 16h, lui permettant de s’occuper un peu l’après midi, ne cassant pas toute sa journée. Vers 14h, un client que trop bien connu fit son apparition, accompagné d’Isy. Kyrian jeta un regard vers son collègue, mais vit que celui-ci était trop occupé à draguer des jeunes clientes, mignonnes, soit dit en passant. Il soupira, se résignant à service sa sœur et son ami d’enfance, et s’approcha d’eux.

         - Qu’est-ce que j’vo…

         - Oui oui on connait la musique. Fit sa sœur, un sourire en coin.

         - Alors, vous voulez ?

         - Rien. Répondit son jeune ami.

         - Alors dégagez ! Y a de vrais clients ici.

- C’est comme ça que tu parles à tes clients. S’exclama sa sœur, l’air faussement indignée.

         - Vous ne prenez pas de consommation, vous n’êtes donc pas clients…

         - Il a du répondant le petit.

Kyrian soupira, levant les yeux au ciel. Pourquoi fallait-il qu’il leur ait dit où est-ce qu’il travaillait… Depuis trois ans, tous les après midi, il voyait ses deux là apparaitre et venir le faire chier en plein boulot. Il avait demandé, supplié, maintes et maintes fois à ces deux individus d’arrêter, mais rien n’y faisait, ils continuaient. Parfois ils arrivaient même avec un troupeau complet, parlant et rigolant trop fort, faisant partir de VRAIS clients du café. Le patron s’en été rendu compte, mais malheureusement, chaque fois qu’il allait pour leur faire une remarque, ils se précipitaient pour commander quelques boissons, pas les moins cher. Ce qui obligeait le chef à se la fermer, se pliant au désir de l’argent.

         - J’vais bosser.

         - Attends ! S’exclama sa sœur, le retenant par le bras.

         - Hum… ?

         - Notre anniversaire est dans deux semaines, avec Alex, on a pensé à aller en boite avec quelques amis, ça te vas ?

         - Ais-je le choix… ?

         - Oh, arrête mec ! répondit le fameux Alex. T’as pas baisé depuis des mois, tu bosses trop ! Même Isy à des plans cul.

         - J’t’en prie, te gêne pas pour causer d’ma vie privée…

         - Pas d’soucis princesse.

         - C’est pas ce que je recherche, des « plans cul ».

         - Bah, y aura peut être quelqu’un comme toi, allez, fait pas ton coincé, on fête pas ses 21 ans tous les ans ! répliqua Alex, excité comme pas possible.

         - Tu m’dis ça tous les ans…

         - Bah faut dire, c’est vrai tous les ans…

Kyrian soupira tout en acceptant la proposition. Après tout, il n’avait pas tord. Il ne sortait que très rarement ces derniers mois, jonglant entre son boulot en tant que serveur et ses études, révisant même en été, ne souhaitant pas s’écrouler pour cette troisième année. Mais après tout, une exception, pour son anniversaire, ça n’allait pas le tuer. Suant à grosse goutte, Isy et Alex se résignèrent à prendre une boisson fraiche, râlant de ce temps de merde, hyper lourd, chaud, mais pas le moindre rayon de soleil, le ciel restant gris. Kyrian les mis en garde, leur disant que ce ciel était traitre, mais les deux jeunes n’en firent qu’à leur tête, et restèrent sur la terrasse, en profitant pour se moquer des passants. Bien que le jeune châtain trouva déplacé certaines remarques, il devait avouer que parfois, ils n’avaient pas tord. Le ridicule ne tue pas, et heureusement. Kyrian entendit un claquement de doigt derrière son dos, provenant d’une table. Sans même se retourner, il comprit rapidement qui cela pouvait être. Arnaud. Grognant intérieurement, il prit la direction de sa table, et se posta sans un sourire devant lui, attendant qu’il prenne la parole.

         - Quel insociable… fit Arnaud, un sourire sournois aux lèvres.

Kyrian le regarda vaguement, de la tête au pied. Ce mec était plutôt bien foutu, mais sa tête ne revenait pas au jeune homme. Ou du moins, il faisait tout pour que ça ne lui revienne pas. Ce blond qui accumulait coup d’un soir à la pelle, s’était forgé une réputation de bon baiseur dans toute la ville auprès des jeunes. Les deux hommes s’étaient toujours connus, les deux pires ennemis qui puissent exister, se faisant des crasses à n’en plus finir. Chacun pour la même raison. Leur physique. L’un était plutôt baraqué, bronzé et viril, l’autre une silhouette svelte mais masculine faisant craqué les filles par son innocence. Les deux hommes connaissaient parfaitement leur atout physique, mais aucun des deux n’acceptaient que des filles puissent tomber sous le charme de l’autre. Isy leur disait que cette situation était des plus puérils mais ils s’en fichaient pas mal.

         - Qu’est-ce que j’te sers…

         - Ton corps ?

         - Va te faire foutre.

         - C’est dommage, tu dois être l’un des seuls de cette ville à refuser…

Kyrian eut un petit rire sarcastique. Il avait oublié ce détail. Arnaud était aussi le genre à coucher avec des hommes, mais cette fois, contre de l’argent. Il se prostituait en quelques sortes. Mais ça, très peu était au courant, en dehors de ceux qui s’étaient retrouvés dans son lit. Depuis quelques temps, Arnaud lui faisait ce genre d’avance, sachant pertinemment que ça écœurait le châtain au plus haut point.

         - Dans ce cas, ce sera une bière.

         - Pochtron…

         - Beau cul…

Kyrian se raidit, ne supportant plus ces avances de la part de ce type. Il partit derrière le bar et s’assit dans la réserve. Ca en devenait épuisant, cette querelle. Des années qu’elles s’éternisaient, et c’était de pire en pire.

Tout ça avait commencé quand Arnaud lui avait volé sa petite amie, lorsqu’ils étaient encore qu’au collège. Kyrian avait cru au grand amour avec cette fille, ils n’étaient pourtant qu’en 3^ème, mais y avait réellement cru. Et cet ordure été arrivé, et avait séduit délibérément sa copine, qui était tombée dans ses bras en moins de deux. Pourquoi ? Parce qu’il lui avait promit de lui faire l’amour… argument de choc, puisque Kyrian, à cet époque, n’était pas encore prêt, et avait donc refusé chaque tentative avec elle. Il pensait que l’amour était plus fort que le sexe. Il s’était trompé. Depuis cette époque, une animosité s’était inlassablement insinuée entre eux, les faisant se haïrent un peu plus chaque jours. Isy connaissant cette histoire, elle était l’une des seuls à ne pas être encore tombée dans les griffes de ce salaud, tenant plus à son frère qu’à un plan cul, et heureusement. C’était pourtant pas veine d’essayer de la part du blond pour draguer sa sœur, celle-ci avait avoué plus d’une fois qu’elle le trouvait véritablement beau, mais aimant son frère, elle avait toujours tenu le choc… pour combien de temps encore…

Kyrian se ressaisit et chopa une bière fraiche. Il la posa sans délicatesse sur la table d’Arnaud et se retourna, allant partir, lorsqu’il sentit une main se promener sur ses fesses. Il fit volte face, furieux, mais ne vit qu’Arnaud, buvant innocemment sa bière, regardant ailleurs. Il lui aurait bien foutu un poing si cet enfoiré n’était pas un client, et surtout, s’il avait déjà payé, mais ce n’était pas le cas, alors il se précipita derrière le comptoir, rageant intérieurement, réfléchissant déjà à une manière de le détruire. C’est alors qu’il aperçut une touffe de cheveux châtain se lever brusquement et se diriger vers Arnaud. Devant ses yeux, sans s’y attendre le moins du monde. Il vit Isy envoyer une gifle royale à la figure du blond, celui-ci commençant lentement à avoir une marque rouge sur la joue. Il n’eut pas le temps de comprendre ce qu’ils se disaient, son supérieur venant l’accoster.

         - Il faudrait faire un inventaire ce soir, tu peux rester ? Tu seras payé bien sûr.

         - Heu… je, oui je, d’accord, bafouilla-t-il, encore sous le choc de cette scène.

         - Bien, merci.

         - De rien…

Kyrian vit sa sœur et Alex poser un billet dans le cendrier, puis s’en aller, sans lui faire le moindre signe. Il commença à laver quelques verres, fixant la réaction d’Arnaud. Si celui-ci venait à les suivre, il le retiendrait. Etrangement, il lança un regard vers Kyrian, un petit sourire provocateur au coin des lèvres. Il avait l’air content de lui. Kyrian ne put retenir plus longtemps un juron, et le murmura, choquant quelques habitués assis en face de lui. Mais souriant, constatant que ce Kyrian n’était peut être pas si parfait que ça.

Les deux semaines suivantes passèrent à une allure affolante. Kyrian avait apprit au bout de quelques jours, qu’Isy avait giflé Arnaud pour la simple raison qu’elle n’avait pas supporté le voir jouer avec lui aussi sournoisement, en l’ayant « tripoté», et qu’actuellement, seule elle avait le droit de poser ses mains sur son corps, en tout bien tout honneur. Le jeune homme avait sourit, voyant bien là sa sœur, protectrice comme pas possible. Le soir, ils devaient se rendre, comme prévu, en boite pour fêter leurs 21 ans. Le matin même, leur mère s’était jetée dans leur bras, pleurant en disant que ces bébés étaient maintenant de grands enfants, que le temps passait trop vite, et qu’ils allaient bientôt la quitter pour vivre leur vie… Elle leur avait avoué que chaque soir, égoïstement, elle priait pour qu’ils décident de faire trois années de plus dans l’établissement, afin qu’ils restent vivre ici encore ces années là. Les jumeaux avaient rigolés, lui disant que s’ils faisaient ces trois années, ils avaient l’intension de s’offrir un appartement en commun, mais que bien évidement, ce serait dans la ville, et donc, qu’ils ne seraient pas très loin, et risquaient de venir encore donner leurs linges de temps en temps… Leur mère avait sourit, reconnaissant bien là ses enfants, fainéants comme pas deux pour les taches ménagères, et était repartie le cœur léger.

- Kyrian… met un t-shirt qui te colle au corps !

- Ca va pas la tête ? Ca fait pd…

- Ca fait beau gosse ouai…

Kyrian regarda sa sœur, haussa les épaules, et sortit un t-shirt qui lui collait parfaitement aux courbes de son corps, ainsi qu’un jean le moulant parfaitement. Isy prit elle-même soin de le coiffer, ajusta les vêtements, et s’écarta, l’admirant.

         - Ouaiii… fit-elle, les yeux plissé en hochant la tête. Là t’es canon… Tu serais pas mon frère, je te violerais !

Kyrian leva les yeux au ciel, donnant une petite tape sur le postérieur de sa frangine pour qu’elle se dépêche de se préparer, et bougea la souris de son ordi, effaçant l’écran de veille. Il regarda rapidement ses mails, puis aperçut une pub pour un concert dans le coin. Un événement exceptionnel apparemment. Concert attendus, déjà complet. Le nom du groupe n’était écrit nulle part.

         - Pfff… expliquez moi pourquoi ils font de la pub pour un truc complet, et dont on ne sait même pas le nom, ça sert à rien.

Il éteignit son ordinateur, jalousant sans se l’avouer que des groupes réussissent à faire fortune. Il aimait la musique. Plus que tout. Il en jouait depuis de nombreuses années, prenant des cours et s’entrainant chaque soir dans la cave aménagée. Sa famille le poussait à faire des auditions, son professeur également, reconnaissant sans problème un talent à exploiter. Etant particulièrement doué en guitare électrique. Mais il refusait constamment. Disant, encore et toujours, que ce métier n’était pas certains…

Il regarda ses posters de femmes dénudés, et s’en empara, les chiffonnant et mettant en boule. Alex avait raison. Cela faisait des mois qu’il n’avait pas couché avec une fille… Ca en devenait urgent de combler ce manque qui se faisait de plus en plus ressentir.

Deux heures plus tard, il se retrouvait au beau milieu d’une boite branchée, dansant comme un dieu sur la piste de danse, se déhanchant, se mouvant entre toutes ses filles qui le collait. Il souriait, appréciant le contact de ses corps en transe contre lui. La musique déchainait les jeunes, les rendant tous surexcités, embrassant le premier venu. Kyrian baladait son regard sur les corps autour de lui, jugeant, analysant, détaillant, afin de savoir lequel d’entre tous satisferait au mieux sa soif de sexe. Il vit deux cuisses, fines, un petit postérieur appétissant, un déhanché excitant. Il monta son regard. Elle était plutôt mignonne. Pas de celles qui se dandinent devant vous, montrant délibérément ses seins. Des salopes, en clair. Non, elle, elle était simple. Une belle silhouette, un visage doux, sans trop de maquillage, l’air un peu timide. Juste ce qui lui fallait. Il allait l’accoster quand il vit une tête blonde s’en charger avant lui. Kyrian le reconnu sans problème. Arnaud. Une rage folle s’empara de lui. Qu’est-ce qu’il foutait là cet enfoiré ? Ce soir, c’était SON soir. SON anniversaire. Il n’allait pas venir gâcher sa soirée qui avait si bien commencée. Il se résigna, n’ayant pas envie de se battre pour se soir, et recommença son analyse du milieu. Pendant encore une bonne heure, il chercha, ne trouvant rien d’intéressant, en dehors de cette brune qu’Arnaud venait d’emmener à l’extérieur. Il trouva sa sœur, au milieu de la piste, en train d’exciter tous les mâles autour d’elle. Il sourit, sachant pertinemment qu’à la fin, elle les enverrait tous bouler. Il rejoignit alors Alex, qui était en train de siroter un cocktail, cherchant lui aussi sa cible du soir.

         - Toutes des salopes.

Kyrian rigola, acquiesçant. C’est vrai que plus le temps passait, plus toutes ses filles se ressemblaient, à moitié anorexique, toutes une tonne de maquillage, de quoi cacher un visage qui pourrait vous effrayer au petit matin. Des filles qui font attention à tous ce qu’elles font, mange, des filles devenant de plus en plus superficielles. Kyrian et Alex étaient plutôt adepte de fille simple, belle, certes, mais simple, qui n’essaye pas de devenir quelqu’un, de se cacher derrière une identité. Et la seule qui lui avait parut être ce qu’il voulait, Arnaud s’en était chargé. Dès qu’Isy eu finit son show, ils sortirent de la boite, accompagnés de quelques amis qui étaient venus fêter l’anniversaire des jumeaux. Ils se baladèrent un moment dans la rue, racontant de nombreuses anecdotes, puis se séparèrent tous au alentour de 6h du matin, chacun rentrant chez soi.

- Kyaaaaaaaaaaaaa* !!

Réveil brutal, pour changer. Isy sauta sur son frère, faisant des roulades dans le lit, sautant comme une folle.

         - Non mais je peux savoir ce qui te prend ?!

La voix pâteuse et endormit de Kyrian fit exploser de rire sa sœur, lui donnant encore plus envie de l’emmerder.

         - Kya ! Kya !

         - Oui je suis là… pas besoin d’hurler… c’passe quoi… ?

         - Il est en concert en ville !!!!

         - Qui… ?

         - Hide !

         - C’est bien… laisse moi dormir…

         - Pov’ nul.

Elle sortit de la chambre, boudant comme une gamine. Impossible de se rendormir maintenant… Kyrian se leva, baillant, jetant un œil à son réveil. 14h.

         - Humpf… j’ai bien fait de prendre ma journée…

Il se dirigea vers la salle de bain. Faisant glisser nonchalamment ses vêtements au sol devant la douche, attendant que l’eau chauffe. Il pénétra lentement sous l’eau chaude, et respira lentement, savourant avec plaisir cette douce sensation. Au bout d’un quart d’heure, il se décida à sortir, se rhabillant grosso modo comme la veille, et descendit.

         - Ah, mon chéri ! Tu peux réchauffer le plat de midi si tu veux.

         - Merci…

Sa mère pensait vraiment à tout… toujours au petit soin pour ses enfants, c’en était touchant. Il mangea rapidement son plat de pates avec son blanc de poulet, et se rendit dans la cave. Il mit en route ses amplis, et commença à jouer une chanson qu’il aimait particulièrement. Sa sœur fit son apparition au bout d’une heure, jugeant que son frère devait être assez chaud pour lui jouer une chanson qu’elle voulait qu’il fasse pour elle. Elle lui donna les partitions, et les regarda. Il étudia quelques minutes les notes, imaginant dans son esprit ce que ça donnait, puis mit en route le CD que sa sœur lui tendait. Il mit en fond sonore la musique, ajustant les basses, et se mit à jouer, en accord parfait avec la voix du chanteur. Sa sœur le regardait faire, l’admirant, savourant avec un plaisir évident les notes qui retentaient à ses oreilles, s’accordant à merveille avec le rythme du chanteur…

         - Hide… murmura-t-elle.

* Kyaaaaa ou Kya : En général, c’est un cri ce mot, mais ici, c’est le surnom de Kyrian XD

McFly – We Are The Young

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A chaque chapitre, je mettrai une chanson qui concorde avec le chapitre =) [du moins, je vais essayer XD]

Là, cette chanson, c’est celle que Kyrian joue ^^ Un moment, y a un petit solo à la guitare, j’adore =p

Pis j’adore tout simplement ce groupe, McFly ^^ Y à des chances pour que j’en mette souvent d’eux… Désolée ceux qu’aime pas XD Mais moi, c’est totalement le genre de musiques que j’adore, après Indo ^^ (rassurez vous, je ne mettrai pas de chansons d’Indo, je sais que ça fait pas l’unanimité chez vous -_-‘ et c’pas le style de mes perso’  ^^)

Donc vilà, si vous voulez voir quel est le genre de musique que je vois dans cette fic, bah écoutez, sinon c’pas grave, vous comprendrez l’histoire sans problème si vous n’écoutez pas ^^ Mais vous z’êtes michants si vous n’écoutez pas XD

Nicola regarda le calendrier, samedi 12 novembre. C’était le deuxième jour que son amant avait disparut, ne donnant aucun signe de vie. Nicola et Matthew avait voulu suivre  Jessica, mais depuis son départ à la bibliothèque la veille, ils ne l’avaient pas revue. Le grand brun s’était alors plongé dans ses papiers, voulant oublier le manque terrible qu’il ressentait. Comme pour se torturer une fois de plus, il jeta un regard vers la photo qu’il avait gardée avec lui, dernier souvenir du visage de son amant… C’est alors qu’une chose lui frappa à l’esprit…

- Quelque chose te perturbe ?

- Je… oui… la chambre 363…

- Oui ?

- Personne n’a put y rentrer depuis jeudi soir… ça fait presque trois jours qu’aucune femme d’entretien n’y à eu accès. Je suis chargée de m’en occuper normalement. Mais la pancarte « ne pas déranger » reste là… tout le temps…

- Mais… il y a du mouvement au moins ?

- Oui,  j’y ai déjà vu une fille d’environs ton âge, ainsi qu’un jeune homme de quelques années ton aîné y entrer.

- Certainement des jeunes mariés dans ce cas, normal qu’ils ne souhaitent pas être dérangés.

Le jeune homme fit un clin d’œil à sa cousine, et lui donna un baiser sur le front. Il allait partir quand elle lui murmura…

- Pourquoi j’entends des cries étouffés quand ils ne sont pas là ni l’un ni l’autre dans ce cas…

Il regarda étrangement sa cousine, et réfléchit un moment. Il ne travaillait dans cet hôtel que les week-ends, il n’était qu’un jeune étudiant travaillant pour passer le temps. Mais après tout, s’il découvrait quelque chose, peut être aurait-il une prime ? Au pire il serait viré… mais son oncle lui garantissait un job en attendant dans son bar. Il n’avait pas grand-chose à perdre à allez jeter un coup d’œil. Il redemanda le numéro de chambre à sa cousine, et lui demanda d’inspecter le couloir, faignant le nettoyage des autres chambres, et de l’appeler quand la voie serait libre.

Deux jours… deux jours qu’il passait ses nuits aux côtés de Jessica. Deux jours qu’il n’avait qu’une envie… crever. Il n’avait eu droit en deux jours qu’à des restes de nourriture, un gant de toilette mouillé le matin même pour se laver, et des regards et caresses désireux sur son corps. Jessica ne l’avait pas violé une fois de plus, Marc lui disant que c’était bien plus agréable lorsque Ethan serait convaincu. Le rouquin quant à lui, venait de temps en temps vérifier qu’il était toujours bien attaché, et que personne n’était venu dans la chambre. Il était 18 heures en ce samedi de novembre. Jessica le regardait d’un air triste, se demandant si elle n’avait pas fait la plus grosse erreur de sa vie, puis se reprit, et s’assit aux côté d’Ethan, qui était attaché aux barreaux du lit, lui permettant un plus grand confort que la chaise.

- Tu sais… Nicola à vu les photos. Et regarde, il n’est pas venu te chercher… Marc n’est pas là non plus. Ils doivent passer du temps ensemble. Réfléchit, Nicola sait que tu ne lui es pas fidèle, contrairement à Marc. Nicola n’est pas stupide, il va choisir la stabilité. Regarde moi… je te serais fidèle… et puis, ma famille peux te garantir un avenir… je suis un très bon partit tu sais. Et… je ne suis pas laide ?

Ethan se retourna, ne voulant pas voir le visage de cette « ex-amie ». Dans un sens, elle n’avait pas tord. Nicola ne voudrait plus de lui. Jessica lui avait montré les photos. Bien que pendant l’acte son cœur résistait, son corps avait réagit, et ça se voyait que trop bien… pourtant il espérait que Nicola ne sois pas trompé… comme le disais Jessica, il n’était pas stupide… Et Matt… il soutiendrait son frère, c’est évident… comment vivre dans la même chambre que lui désormais…

- Lundi, tu retourneras en cours. Nous t’avons laissé ici pour que tu t’attaches à moi, et que Nicola t’oublies et retombe dans les bras de Marc, ce qui à l’heure actuel doit être fait. Nous seront que tous les deux à partir de maintenant… plus rien ne sous sépareras…

Elle s’était approchée de lui et lui avait posé un baiser sur la joue, puis passa ses doigts entre ses fines mèches. Ethan s’était crispé, et avait fermé violement les yeux et ses lèvres.

- Tu n’es pas très coopératif, mais bon, tu t’y feras vite. Quand tu verras la réalité en face lundi, tu me reviendras.

Elle se leva et prit la clé de la chambre sur la table de chevet. Elle sortit calmement de la chambre et la ferma à clé, lui disant qu’elle revenait dans quelques minutes, juste le temps d’aller boire un coup au bar de l’hôtel. Ethan se détendit, il était enfin seul. Il ressassa les événements qu’y s’était produis ces derniers mois, et en particuliers jours, et soupira. Tout compte fait, ces années précédentes n’étaient pas si désagréables… Il commença à s’assoupir, lorsqu’il sursauta en entendant la clé dans le verrou. Déjà de retour ? Ethan grogna, et fixa méchamment la porte qui s’ouvrait tout doucement. Une touffe de cheveux noirs fit son apparition, suivit d’un visage sévère mais à la fois doux, et des yeux en amandes, noirs. Le cœur d’Ethan sauta un battement lorsqu’il reconnu l’individu.

- Toma* ?!

Le concerné leva les yeux, et se figea. La surprise dans les yeux des deux amis se lisait clairement, puis une joie infinie s’infiltra en eux. Toma couru vers le lit, et prit son ami entre ses bras.

- Ethan… si longtemps…

Une larme coula sur les joues des yeux jeunes hommes, un léger sourire se dessinant sur chacun des visages.

- S’il te plaît, détaches moi…

La voix faible d’Ethan fit frissonner le jeune homme. Il ne se fit pas prier et délia les nœuds de la corde. Ethan se frotta doucement les poignets, respirant enfin la liberté, puis plongea son regard dans celui de son ami.

- Je crois que ce n’est pas le moment de fêter nos retrouvailles… partons.

Ethan acquiesça d’un mouvement de la tête. Ils sortirent tout deux, Ethan chancelant légèrement, reprenant lentement possession de ses membres qui s’étaient habitués à l’immobilité, et prirent la direction des escaliers de services, échappant ainsi à tous regards. Arrivé dans les cuisines, Toma demanda à sa cousine d’excuser son absence pour cause de maladie, et prit la main de son ami, se dirigeant vers la sortie de derrière. Quelques rues plus loin, ils arrivèrent dans un bar. Ils entrèrent à l’intérieur, Toma salua son oncle, et ils entrèrent dans l’arrière boutique. Un petit salon était aménagé, accueillant les employés pendant les pauses et réunions du personnel. Ethan se coucha sur l’un des canapés et s’endormit, épuisé. Toma ne fit aucune remarque, comprenant vaguement ce qu’il avait dû subir. Il expliqua en détail à son oncle ce qu’il savait, et celui-ci compris parfaitement la nécessité d’accueillir le jeune homme. Lorsqu’il se réveilla quelques heures plus tard, Ethan sauta dans les bras de son ami en pleurant, et le remercia de l’avoir libéré de ce cauchemar.

- Explique-moi…

Ethan eu un frisson de dégout en repensant aux événements. Il lui demanda un chocolat chaud, pour lui donner un peu de force, et commença à raconter sa mésaventure, enlacé dans les bras de son ami.

Après avoir réalisé quelques documents administratifs et donné quelques coups de fil, Nicola s’était rendu directement chez lui en moto. Il avait feint la normalité en arrivant, donnant quelques ordres brefs, remplissant les documents que certains assistants avaient laissés sur son bureau, et s’était rendu dans la chambre de Marc. Sans plus de diplomatie, il entra sans frapper.

- Monsieur ! Je suis heureux de vous voir !

Marc s’était levé de son lit, et s’était placé devant Nicola, s’inclinant devant lui avec le plus grand des sourires. Nicola resta silencieux, détaillant de bas en haut son ex amant, puis sourit malicieusement. Marc connaissait que trop bien ce sourire. Il sauta aux lèvres de son maitre, et l’embrassa avec fougue. Celui-ci se lassa faire, enlaça tendrement son domestique. Ils se dirigèrent vers le lit, Nicola se positionnant sur le corps du roux, et commença à le déshabiller.

- Je savais que vous reviendriez…

Le brun enleva rapidement le pantalon et le boxer du jeune homme, et commença à le lécher énergiquement.

- A-ahhh… si vous saviez… combien vous m’avez manqué…

Nicola masturba le sexe déjà fortement dur, et l’avala entièrement. En quelques secondes, Marc arriva déjà à terme.

- Trop… bon… aahh… je vais…

Nicola se retira rapidement, et donna un violent coup de genoux dans le sexe de son domestique. Celui-ci cria sous le choc, se mettant en boule. Le brun envoya un coup de poing dans son visage, puis commença à le tabasser, faisant craquer les os de la mâchoire, et couler le sang à flot. Un gémissement se fit entendre de la bouche du rouquin, ce qui fit arrêter les coups. Nicola se releva, arrangea sa veste et sa chemise, et se dirigea vers la porte. Il se retourna et lança un regard glacial en direction du roux.

- Où est-il ?

- Humpf…

Marc lança un regard haineux à son patron, et cracha sur le planché, signifiant clairement qu’il ne lui dirait rien.

- Soit. Vous êtes viré.

Sur ces mots, Nicola claqua la porte et descendit aux garages. Il enfourcha sa moto, et prit la direction du lycée.

Il avait mis deux heures à lui raconter tous les événements qu’ils s’étaient produit depuis son entrée au lycée Hitachi. Toma était resté bouché bé et silencieux tout le long, lui rapportant un chocolat chaud quand le besoin se faisait ressentir, et le gardant entre ses bras pour le rassurer et le calmer quand les souvenirs refaisaient trop violement surface. Ethan se sentait mieux d’avoir put extirper ces démons de son esprit, il se sentait libéré, vidé.

- Je… ne sais pas vraiment quoi te dire… je…

- Ne dis rien… le silence remplace les mots.

- Bien…

Toma le serra contre lui, posant sa joue sur la touffe de cheveux blonds, et ferma les yeux, imposant son calme dans le cœur de son ami. Quelques minutes passèrent ainsi, jusqu’à ce que l’oncle de Toma fit son apparition. Il regarda les deux jeunes hommes, attendries par la scène, mais dû se résoudre à les déranger.

- Les enfants…

Les concernés levèrent des yeux surpris et gêné vers l’homme, et attendirent la suite.

- C’est pas que vous me dérangez… mais… vous ne pouvez pas rester ici toute la nuit, Toma, ne veux-tu pas ramener ce jeune homme chez toi ?

Celui-ci acquiesça et se leva. Avant de partir, Toma embrassa, comme guise de remerciement, la joue de son oncle, et sortit dans la cour de derrière.

- Monte sur le scooter, il est à moi.

Ethan ne se fit pas prié et s’assit sur le joli petit scooter noir de son ami. Celui-ci mit le moteur en route, et s’engagèrent dans la rue. Une petite dizaine de minute plus tard, ils arrivèrent devant un immeuble, et se garèrent sur le parking réservé aux habitants. L’immeuble devait comporter environs 6 appartements, il n’était pas bien grand, mais l’environnement était plutôt chaleureux, malgré la pénombre glacial de cette nuit d’automne. Ils montèrent au premier étage par les escaliers, Ethan mettant plus de temps qu’il ne fallait, étant complètement crevé, et entrèrent dans l’appartement.

Le blond prit le temps de jeter un œil à la pièce. Un joli salon décoré avec gout, mélangeant modernité et couleur, faisait office d’accueil aux arrivant. Un canapé en L étant positionné au centre, accompagné d’une table basse, et d’une télévision écran plat accrochée au mur. Plusieurs cadres, tapis, plantes décoraient le tout, ainsi qu’une superbe chaine hifi. Ethan en était sur le cul. Depuis quand Toma possédait les moyen de se payer de telles choses ?! Sans demander la moindre autorisation, Ethan fit le tour de l’appartement, la cuisine était sublime, toute équipée et unis, la salle de bain comportait une baignoire/jacuzzi, et les deux chambres ne délaissaient en rien la beauté du lieu. C’était superbe. Toma avait laissé le jeune homme visiter les lieux, un petit sourire heureux s’affichant sur son visage en voyant les yeux ébahit et admiratifs de son ami, et se posa sur son canapé, attendant qu’Ethan ait finit son inspection minutieuse.

Quand ce fut fait, Ethan se planta, droit comme un I, devant Toma qui sirotait un sirop de grenadine, et le fixa droit dans les yeux, attendant une explication. Celui-ci sourit devant le regard interrogateur de son ami, et posa son verre sur la table.

- Comment t’expliquer… Mes grands parents sont morts cet été, la canicule… les pauvres… enfin… pas niveau compte en banque… J’ai hérité de tous leurs biens, et quels biens…

- Hein ? Mais… ils n’ont rien donné aux autres membres de ta famille ?

- Non… à vrai dire, j’étais le seul à m’occuper d’eux régulièrement. Ma famille ne voyant pas l’intérêt de perdre son temps avec des vieux grognons assis dans leurs fauteuils. Moi, j’allai les voir, leur racontant les nouvelles, je faisais leurs courses la plupart du temps. Ils m’ont toujours donné un petit quelque chose pour me remercier… mon argent de poche en quelque sorte. Jusqu’à ce qu’ils meurent, et m’offre tout. On récolte ce qu’on sème… et la récolte fut bonne !

Toma rigola de bon cœur, une petite lueur triste s’était affichée dans son regard, prouvant clairement qu’il avait réellement aimé ses aïeux, et qu’ils lui manquaient. Ethan sourit face à cette tournure qu’avait prit la vie de son ami, et s’assit à ses côtés, regardant une fois de plus cet environnement.

- Ce que tu vois, c’est un petit plaisir que je me suis fait. Le reste des biens, je l’ai soit vendu, soit placé à la banque. Je ne souhaite pas dépendre de leur fortune, je veux créer la mienne. C’est pourquoi je continue mes études, et travaille les week-ends et vacances à l’hôtel où tu te trouvais…

- Je vois… tu as l’air de réussir plutôt bien et d’être heureux.

- Hmmm… J’ai pas trop à me plaindre, c’est vrai. Mais en te voyant, j’ai réalisé que tu m’avais drôlement manqué…

Ethan fit un petit sourire timide, et lâcha un bâillement plutôt communicatif qui fit rigoler son vieil ami.

- Tu exprimes plutôt bien la situation. Allons-nous coucher. Tu peux dormir dans la chambre d’amis, il n’y a pas de soucis. Tu trouveras quelques vêtements dans l’armoire, et une brosse à dent neuve dans la salle de bain. Tu peux prendre une douche si tu veux, ou demain matin si tu n’as pas le courage ce soir, à toi de gérer tes envies. Fais comme chez toi.

Toma se leva, et donna un petit baiser sur la joue du blond, puis se dirigea vers sa chambre tout en retirant son uniforme d’employé, laissant apercevoir un dos musclé. Ethan rougie sur le coup, et ferma les yeux, ne souhaitant plus voir le corps de ce bel asiatique… Il partit dans sa chambre, trouva un vieux t-shirt et un boxer pour la nuit, et se dirigea vers la salle de bain. Il ferma à clé, et prit une douche bien méritée et attendue depuis des jours. Lorsque ce fut fait, il s’écroula dans son lit, tira la couverture avec le peu de force qui lui restait, et s’endormit comme un bébé dans un sommeil sans rêve, délicieusement réparateur.

Au petit matin, Ethan fut réveillé par une masse sur son corps. Il ouvrit difficilement les yeux pour s’apercevoir qu’un sublime visage asiatique se trouvait à quelques centimètres du sien.

- Ca y est ? T’es réveillé marmotte ?!

La voix enjouée de son ami le fit sourire, il tira la langue comme un gamin comme toute réponse, et se retourna sur le ventre pour enfouir son visage dans l’oreiller.

- T’as pas bien compris là…

- Hmmmm…

- Ah ouai… vu comme ça.

Toma se releva et sortit du lit, sortant de la chambre, un petit sourire en coin. Ethan soupira de soulagement, et replongea dans ses doux rêves. Du moins, c’est ce qu’il aurait aimé faire, si quelques minutes plus tard, une masse d’eau ne s’était pas abattue sur lui. Complètement trempé il s’échappa des couvertures trempées, et se mit debout à côté de son lit, la bouche grande ouverte.

- Que… que… ?

Il tourna le visage vers Toma, et il vit, une poubelle sous le bras, une main sur le ventre, en train d’exploser de rire, les larmes aux yeux.

- Mais… mais… t’es malade !! s’écria le jeune blond.

- Ouh ouhhhh !! Tu verrais ta tête, tu comprendrais combien ça vaut le coup d’avoir fait ça, c’est trop bon ! Bon ben, comme ça t’es levé et tu risques pas de te rendormir hein ?

Toma repartit dans un fou rire, puis sortit de la chambre, sans pour autant arrêter son hilarité, laissant un Ethan sous le choque, et complètement mouillé. Il fouilla dans l’armoire des vêtements propres ainsi qu’une serviette et s’en empara, se dirigeant vers la salle de bain. Il aperçut Toma dans la cuisine, préparant certainement son petit déjeuner. Celui-ci gardait son petit sourire, ce qui énerva le jeune blond, une aura noire et orageuse l’enveloppant. C’est ainsi que pour la deuxième fois en quelques heures, il reprit une douche dans l’appartement de son ami. Sans crier gare, l’asiatique rentra dans la salle de bain, surprenant le jeune blond, rougissant comme une tomate devant sa nudité, et lança un regard furieux vers son ami.

- Le p’tit dej’ est prêt ! D’pêche toi !

Il referma la porte dans un nouveau sourire radieux, et partit mettre la table. Dans un soupire, Ethan sortit de la douche et se regarda dans le miroir tout en se séchant. S’il était rentré dans la salle de bain ainsi, c’était pour la simple raison qu’il avait omit de lui dire qu’il était gay, et ne lui avait pas parlé de sa relation avec Nicola. S’il lui avait dévoilé cette partie de sa vie, son ami aurait certainement eu un regard de dégout envers lui, et ne l’aurait certainement pas hébergé… pourtant lui cacher cette partie de sa vie lui faisait plus de peine qu’autre chose. Il avait l’impression de trahir sa confiance. Une fois habillé, il sortit de la salle de bain et se dirigea dans la cuisine. Il trouva un délicieux petit déjeuner, digne de ceux trouvés au lycée Hitachi. Que son ami ait put préparer un tel festin était surprenant. Toma voyant clairement le regard admiratif, et dévorant des yeux le repas sous ses yeux, lui donna une petite tape amicale dans le dos, et l’incita à commencer. Ethan ne se fit pas prier, n’ayant pas mangé de repas convenable depuis des jours, il se jeta à moitié sur les crêpes et s’en engloutit un bon nombre, sous l’œil amusé de l’asiatique. Ils discutèrent un peu de tout et de rien durant une bonne heure autour du p’tit dej’ et se rappelèrent quelques souvenirs des années précédentes, souriant face à leur naïveté sur quelques événements. Ethan se sentait bien, Toma avait le don de l’apaiser et de lui faire oublier tous ses problèmes. A cet instant, s’il avait put, il serait resté de longues semaines en compagnie de l’asiatique. Pourtant, celui-ci lui rappela rapidement où il aller devoir retourner.

- Après que tu sois repu, on prendra ma moto, on ira en ville, et je te ramènerais à ton lycée. Tu as cours demain, il ne faudrait pas que tu en rate plus que ces deniers temps.

Le sourire rassurant et encourageant que lui lança son ami convint le jeune blond à accepter ce programme. En effet, après s’être brossé les dents et mit ses vêtements sales dans un sac, ils prirent la moto de son ami, laissant le scooter sur place, et se rendirent en ville. Ils passèrent la journée ensemble, oubliant ce qui les entourait, appréciant la présence de l’autre, faisant les boutiques, cinéma, bowling, café… pour finir leur journée vers 21h devant le lycée. Ethan avait supplié son ami de l’accompagner jusqu’à sa chambre, craignant de croiser Jessica ou de se faire agresser par l’un des frères Heldis. En gros, il voulait un garde du corps… Ils arrivèrent sans problème jusqu’à la chambre du blond, n’ayant croisé que quelques lycéens sans importance, et aucun surveillants ou professeurs. Ethan incéra avec réticence la clé dans la serrure, retenant son souffle, prenant la main de son ami dans la sienne, et poussa la porte.