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Kissing My Song [Fini]

Mercredi 27 août 3 27 /08 /Août 23:24
B'jour à tous =)
Yop, new chapitre...
Comme le dirait si bien Little-Fangs, c'bientôt la rentrée, alors un petit chapitre pour vous donner du courage, ça ne peut pas faire de mal =D
Voilà, chose promise, chose due ^^

Bonne lecture =)
Moi, je me vais de ce pas regarder un film, et ensuite dowdow ^^
Biyoux all !! J'vous n'aime mes lecteurs =)


ps : Désolée, ce chap' faisant plus de 64 000 caractères, erog veut pas le publier, donc je divise en deux -_- Voilà que j'écris trop maintenant XD


____________


Cela faisait une semaine qu’Ethan était rentré chez lui. Une semaine que son frère l’évitait. Le peu qu’ils se croisaient, ils ne s’adressaient ni regards, ni paroles, seul un visage froid et neutre s’affichait sur Lean, déstabilisant complètement Ethan. S’il était en colère, qu’il lui fasse comprendre ! Qu’il lui foute un bon coup de poing, et ce serait réglé ! Mais rester neutre et passif comme ça… ça ne ressemblait pas à Lean.

 

Le lendemain de noël, Ethan en eu ras le bol de cette tension, et pénétra sans toquer dans la chambre de son frère. Celui-ci ne jeta même pas un regard sur l’arrivant, mais balança sans retenue un livre sur Ethan. Il le reçu en plein ventre à une vitesse impressionnante. Son frère avait toujours eu cette force en lui… Malgré une larme naissante au coin de ses yeux, il s’approcha de son frère et s’assit à ses côtés. C’était à la limite d’être suicidaire.

Son cœur battait à cent mille à l’heure, les perles de transpiration et de stresse apparaissait sur son doux visage, le faisant trembler légèrement. Lean tourna enfin un regard vers son frère. Ce qu’Ethan vit, il ne s’y serait jamais attendu. Une tristesse énorme s’était emparée de ses yeux, un visage décomposé par la douleur. Sans réfléchir, Ethan s’allongea sur son frère, et lui caressa les cheveux par habitude. Ces cheveux presque blancs… Si beau… Lean ne fit aucun mouvement, comme perdu dans un autre monde. Il eu enfin une réaction quand Ethan posa un baiser sur sa joue. Il le repoussa brusquement. Ethan faillit tomber, mais sentit un bras s’entourer autour de lui, lui évitant de justesse de se cogner la tête contre le bord pointu de la table de chevet… Lean rapprocha le corps de son frère, et mis la tête de son cadet au creux de son épaule.

 

- Pourquoi… Ethan… pourquoi m’as-tu fais ça…

 

La voix brisée de son ainé fit frissonner Ethan. Il ne l’avait jamais vu dans cet état. Instinctivement, il l’encercla de ses petits bras, et se colla à lui.

 

- Je… désolé…

- C’est celui qui est sur ton fond d’écran… ?

- Non… son frère ainé…

 

Ethan sentit son frère se crisper.

 

- Quel âge ?

- 21…

- Pourquoi lui… ?

- Je… sais pas…

- Pourquoi moi…

- … ?

- Pourquoi… j’ai aimé…

- De quoi tu parles ?

 

Ethan était complètement perdu. Son frère divaguait. Il le regarda droit dans les yeux, fronçant des sourcils et l’interrogeant du regard. Lean soupira, sentant le besoin de le dire, de se libérer.

 

- Pourquoi… j’ai aimé… t’embrasser…

 

Ethan fit les gros yeux, s’attendant à tout... sauf à ça.

 

- Tu… tu… as aimé ?

- …

- M’enfin je… ton frère !

- C’est pas le fait que tu sois mon frère qui me dérange… combien de fois s’est-on embrassé étant jeune ? Combien de fois avons-nous embrassé nos parents sur la bouche ? Dans une famille, c’est normal… du moins, quand on est petit. Là ce qui me dérange, c’est que j’ai aimé… embrasser un homme…

 

Comme honteux, il enfuit son visage dans son oreiller, et partit dans un silence communicatif. Ethan était sous le choc. Son frère aurait-il découvert des penchants gays lui aussi ? Après tout, il avait réagit un peu de la sorte en réalisant sa sexualité. Etre perdu, ne sachant plus vraiment où l’on en est, qui nous sommes… Quand ça nous tombe dessus… sans soutiens… c’est difficilement gérable… Ethan fut attendri par la détresse de son ainé, et posa sa tête sur son dos, le caressant lentement, faisant des petits cercles.

 

- Tu sais… je ne m’en suis rendu compte que lorsque j’ai rencontré Nicola… C’est relativement récent pour moi aussi. Mais ils m’ont aidé à m’accepter comme je suis, lui et son frère. Tous les jours ils étaient là, me prouvant qu’il n’y avait rien d’anormal à aimer quelqu’un… Lean… je suis là… t’es pas seul… te renferme pas sur toi-même…

 

Ethan écouta la respiration irrégulière de son frère, le cœur battant à tout rompre. Oui… c’était pas évident d’accepter…

 

- Tu veux aller prendre l’air ? lui proposa le jeune blond.

 

Pour toute réponse, Lean se leva lentement, et commença à mettre son manteau et son écharpe sur lui, regardant la neige tomber par sa fenêtre. Ils descendirent lentement, Ethan mettant joyeusement ses nouvelles converses noires reçu la veille.

 

- C’est pas franchement des chaussures adaptées pour la neige…

 

Ethan sourit, retrouvant son frère qui le critiquait sans cesse depuis sa plus tendre enfance, et le prit pas le bras, l’emmenant sous les regards surpris de leurs parents. Ils marchèrent dans un doux silence pendant une bonne heure, se collant, ni trop, ni pas assez, pour gagner un peu de chaleur corporel qu’évacuait l’un et l’autre, Ethan faisant attention de ne pas marcher dans la neige fraiche pour abîmer ses chaussures. Lean le regardait faire, un petit sourire aux lèvres et un regard doux et protecteur. Il l’aimait, ce petit homme, avec son innocence et sa joie de vivre… Mais pourquoi avait-il fallut qu’il fasse ressortir en lui cette envie d’être dans les bras d’un autre homme… et non d’une femme… C’est dans ses réflexions qu’il ne se rendit pas compte que son frère s’était arrêté, le prenant en plein fouet.

 

- Aïe, imbécile ! Qu’est-ce que tu branles ?

- Lui rien… mais moi, j’aimerai bien.

 

La voix qui arriva aux oreilles de Lean le fit trembler de toute part. Il releva brusquement la tête, et vit deux hommes en face d’eux. Il fut effrayé par l’ainé des deux hommes, celui-ci inspirant un respect sans borne, le visage impassible malgré ce qu’il venait de dire. Le jeune homme à ses côtés lui ressemblait drôlement, mais avec un visage plus doux, beaucoup plus adorable. Lean se rendit compte que le jeune brun le détaillait également, ce qui le déstabilisa légèrement. Il se racla la gorge, et fusilla l’ainé des deux bruns.

 

- T’es qui toi ?

- Quand je ne connais pas une personne, j’emploi le vouvoiement en général, par politesse.

 

Ethan sentit la tension monter entre les deux hommes. La scène entre Nicola et Toma lui revint soudain à l’esprit. Certes, les deux hommes devaient avoir environs la même corpulence, la même masse de muscle, mais Lean en cet instant était complètement déstabilisé, s’il venait à en venir aux mains, il perdrait le contrôle de lui-même, et risquerait de ne pas s’arrêter… Ethan prit alors sur lui, face à sa totale surprise de voir son amant et Matthew, et se mis en face de son frère.

 

- Je… te présente Nicola et Matthew. Ceux dont je t’ais parlé.

 

Lean leva brusquement les yeux vers Nicola, le fusillant clairement du regard, serrant les dents et les poings.

 

- C’est donc toi l’enculé qui…

- C’est plutôt moi qui encule mais bon… c’est un détail.

 

Lean reçu cette remarque comme une douche froide. Il se figea, la colère montant d’un cran.

 

- T’as rendu mon frère… et du coup il… c’est à cause de toi que je…

- Serais-t-il possible d’avoir des phrases cohérentes ? J’avoue que malgré mes connaissances, je n’arrive pas à tout déchiffrer.

- Arrête, tu l’fais vraiment exprès ! Tu cherches quoi là ?

 

La petite voix grave mais autoritaire de Matthew résonna dans les oreilles de Lean, le calmant comme par miracle.

 

- Je le trouve un peu trop proche de mon mec.

- Ah ouai ? T’es con ou quoi ? T’as pas remarqué qu’ils se ressemblent ?

 

Nicola fronça des sourcils, semblant détailler plus minutieusement Lean.

 

- Nan, je préfère mon blond.

 

Ethan et Matthew soupirèrent en même temps, légèrement désespéré par l’attitude du brun, et se regardèrent en souriant. Sans prévenir, Matthew se jeta dans les bras d’Ethan, et lui fit un énorme bisou sur la joue.

 

- Comment tu m’as manquéééééé !

- Héhé… calme toi…

 

Ethan jeta un regard rapide vers Nicola, qui regardait sans siller son propre grand frère.

 

- Bon ok, stop tension là !

 

Les deux ainés posèrent les yeux sur le jeune homme. L’un le dévorant littéralement, l’autre protecteur.

 

- Frérot, t’inquiète pas, j’ai l’habitude avec les deux là, ils me feront aucun mal… au contraire… et toi Nicola, c’est mon frère ! Pourquoi tu le regarde comme ça !!?

- J’sais pas… j’ai l’impression qu’il va faire quelque chose qui va pas me plaire…

 

Les deux ainés se fixaient une fois de plus, sans bouger, attendant de voir qui lâcherait le regard en premier.

 

- Mais au fait, qu’est-ce que vous faites là ?

- J’vais te dire un secret… lui murmura Matthew à l’oreille. En fait, le grand truc là bas, tous les jours il tournait en rond en marmonnant dans sa barbe, ou alors il s’afférait comme un malade sur des documents ou au téléphone. Moi, j’en pouvais plus, c’était trop lourd de le supporter. Tu lui manquais tellement qu’il était perdu le pauvre chou…

- Qu’est-ce que tu racontes microbe ? J’entends pas c’que tu lui dis, s’enquit Nicola à l’adresse de son frère.

- C’est l’but quand on parle à voix basse dans l’oreille de quelqu’un… lui répliqua Matthew.

 

Ethan et Lean éclatèrent de rire sous la remarque et félicitèrent Matthew de son répondant. Quand l’hilarité fut passée et que Nicola montra clairement qu’il boudait, Ethan pensa à une chose.

 

- Mais, vous comptez rester longtemps ? Y a pas d’hôtel près d’ici, juste une petite auberge.

- Ben… on sais pas en fait.

- Ah ok… vous arrivez à l’improviste, et je me charge de tout en fait…

- Oui woilà ! C’est ça !

 

Ethan fusilla du regard son ami, et partit en direction de chez lui, suivit de près par Lean.

 

- Où c’est qu’vous allez ?

- On rentre.

- Quoi ?! Bah t’es pas content d’nous voir ?

- Si.

- Bah pourquoi tu nous laisses en plan au milieu de la rue ? T’imagines, on est milliardaire, n’importe qui pourrait nous kidnapper ! Tu peux pas nous laisser seul !

- J’ai pas dit l’contraire. J’avais dans l’idée de vous héberger le temps que vous resterez ici. A moins que vous ne préféreriez un hôtel de luxe… vous allez vivre avec des… prolétaires.

- Tu es sûr de toi Ethan… ? lui demanda Lean dans un murmure inquiet.

- T’inquiète pas, ils vont pas tenir longtemps. Leur vie de luxe va trop leur manquer. Bien qu’ils soient adorables, ça reste des gosses de riches. Si ils sont pas content, ont les as pas invités à la base, ils auront qu’à partir.

 

Lean acquiesça et regarda les deux hommes qui les suivaient, tout deux ayant l’air de découvrir la vie, regardant avec une certaine fascination les petites maisons dans la rue, les passants avec leur baguette de pain et journal sous le bras, les enfants jouant avec la neige, leurs mères les surveillant de loin. Ils arrivèrent rapidement chez eux. Les deux frères enlevèrent leurs chaussures, et mirent des chaussons, sous les yeux surpris des deux bruns.

 

- Je vais chercher des chaussons, restez là.

 

Ethan partit au fond du couloir et disparut à la vue des trois hommes.

 

- Je comprend pas trop… murmura Matthew, pourquoi vous restez pas en chaussures ? Les chaussons c’est pour les chambres normalement.

 

C’est au tour de Lean et d’Ethan, qui était revenu avec deux paires de chaussons, d’être complètement surpris.

 

- Tu veux dire, que vous restez en chaussure partout chez vous ?

- Bah… oui.

 

La petite voix innocente de Matthew fit fondre Lean. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, tout en ce jeune brun, lui faisait cet effet. Il avait une envie folle de le connaitre, le prendre dans ses bras, le toucher… mais il le sentait également inaccessible. Il sortit de ces rêveries lorsqu’Ethan répondit presque méchamment à la question du jeune brun.

 

- Bah écoute, les saletés ici, c’est nous qui les nettoyons, pas des femmes de ménages. Donc ont évite de salir avec des chaussures pleines de neige vois-tu. Et puis c’est plus agréable des chaussons. Après si tu tiens tant que ça à garder tes chaussures, je t’en prie, mais prends un balai et une serpillère avec toi partout où tu mettras les pieds chez moi.

 

Ethan posa les chaussons sur le côté, et partit sans un mot de plus dans le salon, et s’allongea sur le canapé, Snow venant poser sa tête près du visage d’Ethan, réclamant des caresses qui arrivèrent rapidement. Pendant son petit monologue, les deux bruns étaient devenus tout blanc, n’étant pas habitué à être agressé sur ce ton, et encore moins par Ethan. Ils enlevèrent rapidement leurs chaussures, ne souhaitant pas se promener avec un balai pendant leur séjour, et mirent les chaussons, qui étaient parfaitement à leurs tailles. Ils regardèrent Lean, le questionnant du regard sur l’attitude à prendre avec Ethan, et aussi sur l’endroit où ils devaient se rendre. Lean leur fit un signe de la tête en leur disant de prendre chacun leur valise, et les fit monter à l’étage, leur montrant la seule chambre d’amis. Elle n’était pas bien grande, mais suffirait largement pour quelques jours. De plus elle contenait un lit deux places, donc parfait pour accueillir ces deux hommes. Lean les laissa seuls, leur disant de s’installer, et de l’appeler quand ils souhaiteraient visiter la maison. Nicola soupira, et se posa lourdement sur le lit.

 

- Je pensais à des retrouvailles plus chaleureuses…

- Moui… on arrive peut être au mauvais moment ?

- On aurait surtout dus ne jamais arriver sans le prévenir…

- Tu crois qu’on devrait partir tant qu’il est encore temps ?

- Non, restons au moins aujourd’hui et demain, ce serait mal poli de partir maintenant.

- Ok…

- Je ne savais pas qu’il avait un frère… murmura distraitement l’ainé.

- Moi non plus… mais j’avoue que cette surprise ne m’est pas désagréable…

- … ?

- Bah quoi ? Il est plutôt canon…

- Hum… pas mon genre…

- Normal, dans un couple, t’es l’actif, le plus « mâle ». A mon avis, si son frère était gay, il le serait également. Deux dominants comme vous, c’est sûr que ça fonctionnerai pas.

- Hum…

- T’as l’air ailleurs ?

- Hum…

- Ok super la conversation. Bah j’vais ranger mes affaires si tu l’prends comme ça. Et t’attends pas à ce que je range les tiennes !

- Hum…

- …

 

- Ethan ? Qu’est-ce qui t’as prit de leur parler comme ça ?

 

Le concerné soupira, faisant sursauter le chien qui somnolait sous les caresses. Il regarda son ainé, et lança un regard triste.

 

- Ces deux là sont incapables de vivre comme nous, ils ont toujours été assistés, ils doivent même pas savoir faire fonctionner un micro-onde !

- T’exagère pas un peu… ?

- Pas tellement à mon avis…

- T’as peut être pas tord, mais c’est justement l’occasion pour qu’ils apprennent à être des gens normaux.

- A quoi bon ? Ils seront assistés toutes leurs vies, ils auront jamais la nécessité de se débrouiller seul pour tout ce qui concerne la vie dans une maison.

- Possible… je vais faire quelques courses à la superette maintenant que nous sommes deux de plus. Je prévois pour combien de jour ?

- Deux à mon avis… au pire on les initiera aux courses, ils doivent même pas connaitre ça non plus…

 

Lean rigola devant l’air désespéré de son cadet, prit le porte monnaie familiale dans un tiroir de la cuisine, et partit en prenant soin de donner un petit coup de main affectif dans les cheveux de son frère avant de sortit. Quelques minutes plus tard, Ethan se demanda ce que les deux hommes pouvaient bien faire dans leur chambre, les trouvant bien silencieux, en particulier pour Matthew qui avait tendance à bouger dans tous les sens. Il monta à l’étage et se colla contre la porte pour écouter ce qui se passait à l’intérieur. Pas un bruit. A la limite d’être inquiet, Ethan toqua rapidement et ouvrit sans attendre de réponse. Il trouva ses deux compères, allongés sur le lit, regardant sans le voir, le plafond.

 

- Qu’est-ce que vous faites ?

 

Ils tournèrent tout deux un regard triste et qui demandait clairement pardon vers Ethan, sans dire le moindre mot. Celui-ci fut ému, et s’allongea entre les deux hommes, rapidement prisonnier des bras de son ainé.

 

- On s’excuse de s’imposer…

- Je ne vous en veux pas tellement. A vrai dire vous me manquiez. Je sais juste pas si mes parents vont être heureux, eux, par contre.

- J’n’avais pas pensé à ce détail, chuchota Matthew.

- Ils sont pas vraiment chiant comme parents, protecteurs, mais ils nous laisses vivre notre vie. Ca devrait aller si je dis que vous êtes des amis.

- Humpf…

 

Ethan et Matthew tournèrent la tête vers Nicola, se demandant pourquoi il avait fait cet espèce de soupire contrarié et mécontent.

 

- Nico ? demanda timidement Ethan.

- On n’est pas amis.

 

Le ton sec et cassant refroidit rapidement Ethan. Il se sentit rougir légèrement, repensant rapidement à ce qu’ils avaient fait ensemble, et se recroquevilla un peu sur lui-même.

 

- Je sais mais…

- Tu comptes pas le leur dire ?

- Comment tu veux que j’annonce à mes parents que la personne avec qui j’ai perdu mon pucelage, est un homme ! Qui plus est, qui va dormir sous leur toit.

- Je vois pas le problème.

- Tu l’avais dit à tes parents ?

- Non, je ne vois pas en quoi ça les regardaient.

- En quoi ça regarde les miens dans ce cas…

- La différence est qu’ils t’aiment et que tu les aimes…

 

Ethan vit une pointe de tristesse se glisser dans sa voix. Il fut attendri par cet homme si froid, et se colla à lui. Ils parlèrent tout trois de leurs vacances respectives pendant une bonne heure, rigolant de la bêtise de Matthew, lorsque la porte de la chambre s’ouvrit brusquement. Ethan se dégagea rapidement des bras de son amant, et posa ses yeux sur la paire d’yeux qui les fixaient.

 

- C’est pas sympa, ça copule sans moi !

 

Les trois hommes dans le lit rigolèrent, rassurés de voir que ce n’était que Lean. Puis Matthew s’interrompit en fixant droit dans les yeux bleus de son ainé. Légèrement troublé par le regard insistant de Matthew, Lean leur dit qu’il allait cuisiner le repas du soir, et ferma la porte. Matthew se leva brusquement et ouvrit la porte, puis se retourna.

 

- Je veux absolument voir ça ! La cuisine façon… artisanale.

 

Ethan le remercia du regard d’avoir dit cette phrase de cette façon, et lui sourit, ayant comprit depuis leurs premiers regards que les deux là n’étaient pas indifférent l’un à l’autre. Nicola le fit sortir de ses pensés en venant l’embrasser tendrement.

 

- Ca te dit un câlin… ?

- Un câlin comment ?

- Sauvage, tendre… coquin ?

- Humm… pourquoi pas !

 

Ethan lui donna un baiser furtif et partit fermer la porte à clé, avant de se jeter joyeusement sur son ainé, dans un baiser fougueux et plein d’amour, commençant déjà à enlever la chemise de son ainé, et celui-ci caressant la bosse qui se formait progressivement au niveau de l’entre jambe de son amant, faisant monter un désir que trop renfermé pendant ces quelques jours d’absences.

 

Par Emy - Publié dans : Kissing My Song [Fini]
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires
Mercredi 27 août 3 27 /08 /Août 23:42
Voici la chuiiiite ^^
Plus courte que l'article précédent, désolée, j'arrivai pas à savoir où couper -_-

_____________




- Ethan ? Qu’est-ce qui t’as prit de leur parler comme ça ?

 

Le concerné soupira, faisant sursauter le chien qui somnolait sous les caresses. Il regarda son ainé, et lança un regard triste.

 

- Ces deux là sont incapables de vivre comme nous, ils ont toujours été assistés, ils doivent même pas savoir faire fonctionner un micro-onde !

- T’exagère pas un peu… ?

- Pas tellement à mon avis…

- T’as peut être pas tord, mais c’est justement l’occasion pour qu’ils apprennent à être des gens normaux.

- A quoi bon ? Ils seront assistés toutes leurs vies, ils auront jamais la nécessité de se débrouiller seul pour tout ce qui concerne la vie dans une maison.

- Possible… je vais faire quelques courses à la superette maintenant que nous sommes deux de plus. Je prévois pour combien de jour ?

- Deux à mon avis… au pire on les initiera aux courses, ils doivent même pas connaitre ça non plus…

 

Lean rigola devant l’air désespéré de son cadet, prit le porte monnaie familiale dans un tiroir de la cuisine, et partit en prenant soin de donner un petit coup de main affectif dans les cheveux de son frère avant de sortit. Quelques minutes plus tard, Ethan se demanda ce que les deux hommes pouvaient bien faire dans leur chambre, les trouvant bien silencieux, en particulier pour Matthew qui avait tendance à bouger dans tous les sens. Il monta à l’étage et se colla contre la porte pour écouter ce qui se passait à l’intérieur. Pas un bruit. A la limite d’être inquiet, Ethan toqua rapidement et ouvrit sans attendre de réponse. Il trouva ses deux compères, allongés sur le lit, regardant sans le voir, le plafond.

 

- Qu’est-ce que vous faites ?

 

Ils tournèrent tout deux un regard triste et qui demandait clairement pardon vers Ethan, sans dire le moindre mot. Celui-ci fut ému, et s’allongea entre les deux hommes, rapidement prisonnier des bras de son ainé.

 

- On s’excuse de s’imposer…

- Je ne vous en veux pas tellement. A vrai dire vous me manquiez. Je sais juste pas si mes parents vont être heureux, eux, par contre.

- J’n’avais pas pensé à ce détail, chuchota Matthew.

- Ils sont pas vraiment chiant comme parents, protecteurs, mais ils nous laisses vivre notre vie. Ca devrait aller si je dis que vous êtes des amis.

- Humpf…

 

Ethan et Matthew tournèrent la tête vers Nicola, se demandant pourquoi il avait fait cet espèce de soupire contrarié et mécontent.

 

- Nicola ? demanda timidement Ethan.

- On est pas amis.

 

Le ton sec et cassant refroidit rapidement Ethan. Il se sentit rougir légèrement, repensant rapidement à ce qu’ils avaient fait ensemble, et se recroquevilla un peu sur lui-même.

 

- Je sais mais…

- Tu comptes pas le leur dire ?

- Comment tu veux que j’annonce à mes parents que la personne avec qui j’ai perdu mon pucelage, est un homme ! Qui plus est, qui va dormir sous leur toit.

- Je vois pas le problème.

- Tu l’avais dit à tes parents ?

- Non, je ne vois pas en quoi ça les regardaient.

- En quoi ça regarde les miens dans ce cas…

- La différence est qu’ils t’aiment et que tu les aimes…

 

Ethan vit une pointe de tristesse se glisser dans sa voix. Il fut attendri par cet homme si froid, et se colla à lui. Ils parlèrent tout trois de leurs vacances respectives pendant une bonne heure, rigolant de la bêtise de Matthew, lorsque la porte de la chambre s’ouvrit brusquement. Ethan se dégagea rapidement des bras de son amant, et posa ses yeux sur la paire d’yeux qui les fixaient.

 

- C’est pas sympa, ça copule sans moi !

 

Les trois hommes dans le lit rigolèrent, rassurés de voir que ce n’était que Lean. Puis Matthew s’interrompit en fixant droit dans les yeux bleus de son ainé. Légèrement troublé par le regard insistant de Matthew, Lean leur dit qu’il allait cuisiner le repas du soir, et ferma la porte. Matthew se leva brusquement et ouvrit la porte, puis se retourna.

 

- Je veux absolument voir ça ! La cuisine façon… artisanale.

 

Ethan le remercia du regard d’avoir dit cette phrase de cette façon, et lui sourit, ayant comprit depuis leurs premiers regards que les deux là n’étaient pas indifférent l’un à l’autre. Nicola le fit sortir de ses pensés en venant l’embrasser tendrement.

 

- Ca te dit un câlin… ?

- Un câlin comment ?

- Sauvage, tendre… coquin ?

- Humm… pourquoi pas !

 

Ethan lui donna un baiser furtif et partit fermer la porte à clé, avant de se jeter joyeusement sur son ainé, dans un baiser fougueux et plein d’amour, commençant déjà à enlever la chemise de son ainé, et celui-ci caressant la bosse qui se formait progressivement au niveau de l’entre jambe de son amant, faisant monter un désir que trop renfermé pendant ces quelques jours d’absences.



Matthew ne savait pas trop par où aller pour se rendre dans la cuisine. Il entendit le verrou de la porte se fermer derrière lui, le faisant sourire, comprenant rapidement ce qui allait se produire dans cette chambre, et décida de descendre l’étage. Il chercha pendant quelques minutes la cuisine, trouvant au passage Snow dans le salon, qui était venu réclamer des caresses, tout content de trouver enfin quelqu’un.

 

- Lean… cherche Lean.

 

Le chien remua joyeusement de la queue, et partit de la pièce.

 

- Il a comprit ce con ??

 

Matthew le suivit, et arriva rapidement dans la pièce tant désirée. Il caressa le chien blanc pour le remercier, et se dirigea vers Lean.

 

- Ca te dérange si je regarde ?

- Non pas du tout.

- J’aime énormément cuisiner… malheureusement, je pratique rarement… dus à ma position sociale…

- Je comprends. Dans ce cas au lieu de regarder, tu veux m’aider ?

 

Le sourire sincère que lança Lean au jeune brun le troubla complètement, le faisant rougir comme une jeune fille ayant posé le regard sur son prince.

 

- Je… heu… veux bien… bégaya-t-il, perturbé par le charisme de cet homme.

 

Lean lui sortit un livre de cuisine, et lui montra la recette qu’il était en train de faire.

 

- Je fais des études pour devenir chef cuistot. Je suis en deuxième année. La première année était générale, tout ce qui comportait les mathématiques, sciences, langues… etc. Et c’est seulement cette année que j’ai pus choisir ma spécialisation pour la cuisine. Ethan ne sais même pas quelle spécialisation j’ai choisi… Il ne me l’a pas demandé… enfin en même temps… on n’a pas vraiment parlé pendant ces vacances…

- Ah ? Pourquoi ?

- Heu… petit soucis… d’ordre… sentimentale pour moi dirons nous.

- Oh… désolé…

 

Cet homme avait donc une petite amie ? Ca ne devait pas être étonnant vu le bel homme qu’il était, il devait en faire tomber plus d’une sur son passage. Matthew était plus attristé qu’il ne le pensait devant cette révélation, bien que pas confirmée, cela semblait évident.

 

- Dis moi, heu… Matthew ?

- Oui… ?

- Tu penses quoi… des gays ?

 

Le brun faillit s’étouffer avec sa salive, ne s’attendant pas à ce genre de questions, et regarda son ainé d’un air surpris, regardant si celui-ci ne se moquait pas de lui avec cette question. Il semblait pourtant très sérieux, un peu perdu vu son regard.

 

- Tu es au courant pour ton frère et le miens ? demanda Lean.

- Oui… et ça te dérange c’est ça ?

- Pas tellement…

- Alors pourquoi cette question ?

- Parce que je veux savoir ton avis…

 

Matthew le regarda, quelque peu déconcerté. Lean le trouva irrésistiblement adorable, prenant son courage à deux mains, il prit le visage du jeune homme entre ses mains et posa ses lèvres sur les siennes. Pendant une fraction de seconde, il craint d’être repoussé, mais la réponse à son baiser ne se fit pas attendre, bien au contraire, elle était presque insistante et dévoreuse. Matthew se serait cru dans un rêve. Dès qu’il avait vu Lean, il avait cru au coup de foudre. Il n’avait pas put détacher son regard de ce corps, l’attirant comme un aimant. Lorsque celui-ci lui avait dit qu’il voulait devenir chef, il avait pensé à un signe du destin. Leurs baisers étaient passionnés et brûlants. Ils ne se lâchaient que pour reprendre leurs souffles, et repartaient dans des caresses et coups de langues délicieux. Un bruit se fit alors entendre au loin, Matthew ni prêta pas attention, contrairement à Lean qui le lâcha rapidement, s’en éloignant d’un bon mètre. Matthew allait lui demander ce qui lui prenait quand il vit la porte de la cuisine s’ouvrir sur un couple.

 

- Tiens ? fit la voix de l’homme. Vous êtes ?

- Qui qu’il soit, il est bien mignon.

- On s’en fou pour l’instant de ce détail Véro…

- Bah non, il est peut être mannequin, donc connu ! On a peut être une star sous notre toit !

- Eh bien justement, pour le savoir, faudrait savoir qui c’est…

- Ah, oui.

- Oui… t’es pas blonde pour rien ma petite femme… tes fils en ont hérités, mais heureusement, ils ont prit mon intelligence.

- Hum… mes parents étaient européens, j’ai beau être née au japon, j’y peux rien si les gênes de ma famille sont coriaces… et puis ça va on te dérange pas trop dans ta modestie ?

- Nan ça ira. Alors ? Vous êtes ? demanda-t-il d’un naturel déconcertant en se retournant vers Matthew.

- Oh, oui, excusez-moi…

- T’excuse pas, t’as pas put en placer une c’est pas ta faute… le coupa gentiment le père des deux blonds.

- Oui bah tu recommences papa… laisses le parler…

- Heu, oui pardon, je t’en prie.


 Matthew sourit, trouvant cette famille adorable au premier abord, se disant qu’Ethan et Lean avaient bien de la chance.


 - Je m’appelle Matthew Heldis. Je suis le camarade de chambre de votre fils à l’internat Hitachi, nous sommes également amis.

- Ohhh tu vois chéri ! Il doit être quelqu’un de connu s’il est dans ce lycée ! On a une star chez nous !!

- Heu… deux en fait… ajouta Matthew.

- Notre fils Ethan n’est pas une star voyons, soyons modestes, répliqua le père.


 Le père rigola, en lançant un regard vers sa femme, qui semblait, elle, désespérée justement par ce manque de modestie de la part de son mari.

 

- Heu… se risqua Matthew, je ne parlais pas d’Ethan, bien qu’au lycée il ne soit pas inconnu bien au contraire, mais je parlais de mon frère… qui se trouve également ici…

- Ah boooon ?! S’exclama la mère.

- Y a boom-partie ce soir ? demanda le mari.

- Heu, nan. Répondirent en même temps les quatre jeunes hommes.

 

Ethan et Nicola venaient d’entrer dans la cuisine, un grand sourire satisfait aux lèvres. Matthew manqua de partir dans un fou rire, sachant pertinemment ce qui valait ce bonheur, mais se retint de justesse en voyant l’air d’incompréhension de Lean.

 

- Je suis enchanté de connaître enfin les parents d’Ethan. Je me présente, je suis Nicola Heldis, ainé de la famille, en dernière année au Lycée Hitachi.

 

Il prit la main de la mère des deux blonds et y déposa un baiser, puis serra poliment la main du père, un sublime sourire au visage. Les parents d’Ethan semblaient sous le charme, un sourire niais au coin des lèvres.

 

- Je vous prie d’excusez notre arrivée si brusque. Mais votre fils nous aide grandement pour nos entreprises familiales, nous avions vivement besoin de son aide. Et nous devons avouer que sa compagnie en tant qu’ami nous manquait grandement. Votre fils est quelqu’un d’exceptionnel, tant du point de vue professionnel, que social.

- Oh… mais je vous en prie ! Vous êtes les bienvenues chez nous !

 

La petite voix aigue et fluette de la mère amusèrent les hommes présents, et sourirent face à son bonheur évident.

 

- J’ai tous ces beaux hommes autour de moi, je suis toute excitée !

- Ahem… fit son mari.

- Mais oui mais oui, c’est toi le plus beau, malgré tes cheveux grisonnant et tes rides aux coins des yeux. Ca fait mâle.

 

Tous le monde fut surpris, mais content de voir que les deux bruns furent vite acceptés dans la famille. Ils laissèrent tous Matthew et Lean dans la cuisine, préparant joyeusement le repas, et s’installèrent dans le salon. Ils discutèrent une bonne heure, puis prirent le repas ensemble. La soirée se déroula divinement bien, les anecdotes faisant régulièrement surfaces dans l’esprit des parents et les racontant joyeusement aux deux invités. Ils allèrent alors tous se coucher, chacun dans sa chambre. Nicola vint rejoindre au milieu de la nuit son amant, le serrant dans ses bras et prenant soin d’avoir fermé à clé la porte. Ethan partit dans ses penser. Cette soirée avait été tout simplement parfaite… mais dès demain, elle ne le serait plus. Ses parents avaient prit joyeusement part aux conversations, charriant tout le monde, pour la simple raison qu’ils pensaient que les deux bruns étaient des amis, simplement. Mais demain, Ethan avait décidé de leur annoncer qu’il était homosexuel… et que Nicola était son amant… Il voulait le faire par respect pour ses parents. Cette soirée lui avait montré à quel point ses parents l’aimaient, et ça lui avait fait mal de leur mentir sur sa relation avec Nicola. Il ne voulait pas d’une relation basée sur le mensonge. Il avait prit sa décision.

 

- Demain… fait tes valises… nous risquons d’être mis à la porte…

 

Nicola compris le message et serra son cadet tendrement, cherchant à le rassurer du mieux qu’il put.

Par Emy - Publié dans : Kissing My Song [Fini]
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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 13:13
Holala... pas de nouveaux chapitres ou de nouvelles depuis un mois... je vous demande sincèrement pardon...
J'ai eu quelques problèmes personnels.
Dès la première semaine de la rentrée, on nous à demandé de créer un dossier sur la Loi sur l'Eau (à rendre avant la Toussain), la deuxième semaine, nous sommes partit en Suisse avec la classe, à notre retour, on nous annonce de faire un dossier (sorte de compte rendu, mais détaillé, où nous devons analyser et ajouter les connaissances personnelles), que nous devons rendre bientôt, et en plus de cela, j'ai un dossier de 70 pages à faire sur mon stage (pas un compte rendu où je dois dire ce que j'ai fais chaque jour, mais j'ai fais une étude, que je dois analyser, developper, organiser, appeller et rencontrer des gens, etc... un véritable travail de titan...). De ce fait, avec ces trois dossier en même temps, je n'ai sincérement pas le temps d'écrire pour le plaisir... rien que d'ouvrir word, je fais la grimace -_-'

J'espère que ce nouveau chapitre d'Ethan et Nicola va me faire pardonner...
Je sais pas si je vais avoir le temps d'écrire à nouveau avant un moment, mais ayant un petit stock de chapitres (pas grand chose, mais c'est toujours ça) vous aurez tout de même de quoi lire =)

Sur ce bonne lecture à ceux qui me lisent toujours, merci à vous <3

ps : je dois encore une fois, couper en trois le chapitre, il est trop long XD Désolée ^^



__________________

Au petit matin, Nicola se faufila rapidement dans sa chambre, et commença à ranger ses affaires, sous le regard surpris de Matthew

 

- Qu’est-ce tu fais ?? T’es pas bien ici ?

- Si… mais ça ne va pas durer…

- … ?

- Ethan va annoncer à ses parents pour nous…

- Ah merde.

- Reste poli.

- Tu crois qu’ils vont mal le prendre ?

- J’en sais rien… disons qu’ils vont avoir l’impression d’avoir été trompés pendant toute la soirée. Ils accepteront peut être l’homosexualité de leur fils ma…

- Leurs fils…

- Hein… ?

- Tu peux le mettre au pluriel…

- Pardon ?

- J’ai… on s’est embrassé hier, Lean et moi…

- Oh bordel !

- Quoiii ?

- Ses parents vont avoir un choc s’ils apprennent que les deux sont gays !

- C’est pas une maladie ou une honte !!

- Je l’sais bien, mais eux… en sont-ils conscient… ?

- Je… ce n’était peut être qu’un moment d’égarement de sa part, il ne m’a rien promis…

- Tant mieux, alors oublis.

- Salaud… murmura Matthew, Nicola n’entendant pas ce simple mot.

 

Ils firent donc leurs valises dans le calme, faisant le moins de bruits possible pour ne pas réveiller qui que ce soit. La matinée passa tranquillement, jouant à des jeux de sociétés auquel il fut assez compliqué d’expliquer aux deux bruns, ne comprenant pas tout à fait l’intérêt de jouer avec des faux billets représentant de l’argent, au lieu de mettre de véritables billets.

 

- Mince… j’ai pas assez pour un hôtel.

- Bah c’est pas grave, fit Ethan, attends que quelqu’un tombe chez toi.

- Nan attends…

 

Nicola fouilla dans sa poche, et sortit un billet de 500€*.

 

- Ca ira ?

 

Tous les regards étaient tournés vers lui, complètement sidérés, pour la part de la famille d’Ethan, et complètement désespéré de la part de Matthew, qui avait un peu mieux compris le principe du jeu comparé à son frère.

 

- Mais… d’où tu sors ça ?! lui demanda Ethan.

- De mon porte feuille.

- Tu t’trimballes toujours avec une telle somme ?!

- Ou plus, en cas de besoin.

 

La famille d’Ethan faillit s’évanouir devant le naturel qu’affichait Nicola, et lancèrent un regard vers Matthew. Celui-ci comprit sans difficulté l’appel et se tourna vers son frère.

 

- Ecoute, ceci est un jeu, c’est entièrement FICTIF ! Ce n’est pas une partie de poker ou je ne sais quel jeu dont nous avons toujours eu l’habitude de miser. Là, on s’amuse, on peut faire n’importe quoi, c’est pas grave ! Capitch’ ?

- Ah… mais ça sert à rien si on remporte rien à la fin.

- J’abandonne…

 

Nicola regarda son frère baisser les bras et lever ses yeux au ciel. Il réfléchit un instant, puis proposa à toute la famille.

 

- Si je gagne, vous passez tous nouvel an à la maison !

 

Tous les regards se posèrent sur lui, complètement surpris. Après un moment, ils se concertèrent, et acquiescèrent avec joie. Nicola vit le regard légèrement inquiet de son amant, mais lui fit un clin d’œil que seul lui vit. Ils continuèrent la partie, accusant avec difficulté tous les coups de maîtres qu’appliquait Nicola, les fauchant les uns après les autres, pour finir par avoir envahit le plateau de Monopoly avec ses hôtels.

 

- J’ai gagné ?

- Oui… répondirent-ils tous en cœur, complètement crevés par cette partie.

 

La fin de la journée se passa comme la matinée, sortant dans l’après midi pour digérer le bon repas fait par Matthew et Lean, jouant à d’autres jeux dont Nicola gagna à chaque fois… La chance du débutant certainement…

Ethan se tordait les doigts dans tous les sens, transpirant comme jamais, le stresse montant à grands pas. Il fallait leur dire, c’en était trop pour lui de leur cacher. Tout le monde était dans le salon, buvant un café après le repas du soir, critiquant le présentateur télé qui affichait fièrement sa coupe au bol, le rendant complètement ridicule.

 

- ‘Man, ‘Pa… je dois… Vous parler…

 

Nicola et Matthew comprirent immédiatement de quoi il s’agissait. Matthew quitta sa place à côté de Nicola pour le laisser s’y asseoir, et prit un tabouret, le posant à côté d’Ethan, en cas de besoin. Ethan se retrouvait donc entre les deux frères, en face de ses parents qui souriaient, heureux de leur journée. Etait-il horrible de casser leur bonheur dans un moment comme celui-ci ? Il ne savait pas… il savait juste, qu’il devait parler… Il s’était répété encore et encore le même discours dans sa tête, sachant pertinemment que de toute façon, il ne réussirait pas à le ressortir tel quel.

 

- Nous t’écoutons mon chéri, lui dit sa mère, l’encourageant à parler.

 

Ethan prit une longue respiration, et baissa les yeux, fixant ses mains moites. Il vit la cuisse de Nicola frôler la sienne, lui montrant qu’il était là, le soutenant comme il pourrait.

 

- Je… vous vous souvenez de la remarque qu’à faites Lean le jour où je suis arrivé ? Juste après nous avions été dans sa chambre. Vous vous souvenez de cette remarque ?

- Vaguement… répondit son père, mais où veux-tu en venir ?

- Eh bien, il avait raison…

- Oh mon chéri ! Tu vois réellement une jeune demoiselle à ton établissement ? s’exclama sa mère, toute guillerette.

- C’est une bonne nouvelle mon fils, quand la verrons nous ?

- C’est déjà fait…

- Oh… la jeune fille que nous avons vu à ton lycée ? Ambre je crois ? répondit joyeusement sa mère.

- Non… ce n’est pas elle… cette personne est ici présente…

- …

 

Ethan sentit sa gorge se serrer, et le regard pesant et lourd de sens de ses parents. Son père fronça les sourcils, et prit une voix grave, menaçante.

 

- Lequel des deux.

 

Pour toute réponse, Nicola prit la main d’Ethan dans la sienne, et la serra, plongeant son regard dans celui du père. Les deux hommes se fixèrent, aucun baissant le regard.

 

- Seigneur… gémit d’une petite voix la mère des jeunes hommes.

 

Les larmes lui étaient montées aux yeux, sa main devant la bouche, comme pour s’empêcher d’hurler. Son père se leva et se planta devant Nicola. Sans la moindre hésitation, il envoya un coup de poing monumental à la figure du brun. Celui-ci ne lâcha pas la main de son amant, voulant montrer au père que quoi qu’il fasse ou dise, cela ne changerait rien, qu’il n’abandonnerait pas le blond. L’homme serra des dents, et allait relancer un coup lorsque sa femme vint le retenir, en pleure, le suppliant de ne pas aller plus loin. Pour seule réponse, il donna un énorme coup de poing au niveau du cœur de Nicola, ce qui lui coupa le souffle. Le père lui cracha alors à la figure, et partit dans sa chambre, laissant tout le petit monde derrière lui. Ethan se précipita dans la cuisine, prit de l’essuie-tout, le mouilla rapidement et rejoignit son amant, s’agenouillant devant lui et commençant doucement à nettoyer cette souillure sur le visage de son ainé. La mère se rassit et regarda la scène. Ce qu’elle vit la troubla plus qu’autre chose. Nicola regardait tendrement Ethan, lui passant doucement la main sur le visage. Et son fils, qui pleurait en silence, s’excusant de l’attitude de son père, lui serrant l’une des mains dans la sienne. C’était beau… terriblement beau… elle fut émue malgré le choc de la nouvelle.

 

- Ce… fit-elle, c’était peut être prévisible après tout… tu as toujours été si doux et attentionné envers les autres. Tu ne voyais aucune fille.

 

Ethan tourna la tête vers sa mère. Elle n’avait pas encore dit le fond de sa pensée après tout… Allez-t-elle, elle aussi, lui montrer son dégout ?

 

- Je… ça n’a rien à voir… maman. Je travaillais dur, c’est la seule raison pour laquelle je ne voyais personne. J’ai sut que j’étais… gay… seulement quand j’ai rencontré Nicola…

 

Elle leur lança un petit sourire triste, montrant malgré tout une pointe de regret, et se leva, se dirigeant vers eux. Elle leur fit un baiser sur la joue de chacun et commença à partir. Ethan lâcha la main de son amant, et couru vers elle. Il l’a prit dans ses bras, et pleura avec elle, leurs larmes se mélangeant en silence.

 

- Maman… merci… je t’aime tellement… merci…

- Mon fils… quoi que tu fasses, je te soutiendrais toujours dans tes choix, même si cela doit me faire mal. Je veux ton bonheur, tout simplement.

- Merci…

 

Ils restèrent ainsi un moment, puis elle s’excusa, lui disant qu’elle avait besoin d’une douche et d’aller rejoindre son mari, pour le raisonner, et lui prier de faire ses excuses, même si cela semblait être compliqué d’avance.

 

- On a fait nos valises pour rien ce matin, dit timidement Matthew.

- C’était prévu cette annonce ?! S’exclama Lean.

- Oui… fit Ethan.

- Vous auriez put me prévenir, je me serais préparé à intervenir en cas de besoin ! Là j’en suis tombé sur le cul, j’ai rien put empêcher…

- C’était entre nous quatre Lean… tu n’avais pas à intervenir de toute façon…

- J’aurai peut être put empêcher papa de l’amocher…

 

Ethan lança un regard vers Nicola, qui commençait à saigner du nez.

 

- Merde.

 

Il se précipita à aller chercher un peu de coton, et laissa les autres en bas.

 

- On va aller se coucher tôt je crois, dit Nicola.

- Ouai, répondirent en cœur les deux autres.

 

Ils entendirent un bruit à l’étage, puis un meuble tombant au sol.

 

- Qu’est-ce qu… ?

 

Matthew n’eut pas le temps de finir sa phrase que Nicola s’était déjà rué à l’étage. Il entendit gueuler au bout du couloir. Sans réfléchir, il s’y dirigea, et pénétra dans la pièce. La chambre des parents étaient sans dessus dessous, plus rien n’était à sa place. Nicola posa son regard sur les deux corps au sol. Le père était en train de frapper son fils partout où il pouvait, celui-ci fermant fermement la bouche pour ne pas crier et pleurer. Sa mère tenait sa chemise de nuit dans ses mains, devant son visage, en pleure, figée, ne sachant quoi faire, lançant un regard désespéré vers Nicola. Il n’attendit pas d’autorisation pour intervenir, et se jeta sur l’homme, le séparant de son amant.

 

- Vous êtes complètement malade de frapper votre fils !

- J’ai tous les droits sur lui sale bâtard !

 

Nicola venait de coincer les mains du père au dessus de sa tête, le chevauchant, l’empêchant de faire le moindre mouvement.

 

- Dégage, me touche pas sale pédale ! Lui cracha-t-il au visage.

- Insultez-moi, frappez-moi, mais ne le touchez pas.

 

La voix menaçante de Nicola résonna dans la pièce, et figea le père sur place. Ils restèrent ainsi plus d’une minute, sans bouger, retenant leur respiration. Jusqu’à ce que le père daigne parler.

 

- Dès demain, je ne veux plus vous voir, toi et ton frère. Jamais.

 

Nicola ne pouvait accepter de partir sans Ethan, mais se résigna, sentant que ce n’était pas le moment de négocier quoi que ce soit. Mettre définitivement ce père sur le dos n’était pas une bonne idée. Il fallait lui laisser le temps de se remettre de ses émotions, d’accepter cette fatalité. Et ensuite, il reviendrait le voir. D’homme civilisé à homme civilisé. Il fallait lui montrer qu’il était avec lui, et non contre lui. Qu’il souhaitait une relation pacifique. Il acquiesça et se leva, libérant se père détruit par la tristesse et la colère. Nicola souleva le corps de son amant, et l’emmena dans la sale de bain. Il fit couler l’eau chaude, tout en déshabillant Ethan. Le jeune blond avait le visage dans le vague, anéantit par les blessures, quelles soit physiques ou morales. Lentement, Nicola entra avec son amant dans le bain, et commença à le laver avec douceur et amour. Ethan finit par s’endormir dans les bras de son amant. Epuisé. Mais heureux de ne pas être seul.


* je sais, l’histoire ce fait au japon, donc logiquement, ce sont des yens, mais on va faire comme si… ^^’

Par Emy - Publié dans : Kissing My Song [Fini]
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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 13:50

Au petit matin, Ethan se réveilla, grimaçant sous les blessures de la veille. Il tâtonna la place à côté de lui cherchant Nicola, par habitude, mais ne tomba que sur le vide. Il ouvrit brusquement les yeux, et se redressa. Personne. Il s’habilla vite fait, et se précipita dans la chambre d’amis. Vide. Le cœur serré, il descendit au rez-de-chaussée, et s’installa dans la cuisine, perdu. Sa mère lui posa un bol de chocolat chaud devant lui, avec un paquet de céréales, et lui sourit tristement.

 

- Ton… petit ami, et son frère sont partit tôt ce matin. Ils ont laissés un mot sur la table. Tiens.

 

« Nous nous excusons du dérangement, et vous remercions de nous avoir accueillit. Nous espérons vous voir malgré tout pour nouvel an.

 

Malgré les événements, sachez que nous avons étés réellement heureux de vous avoir rencontrés, tous autant que vous êtes.

 

Respectueusement,

 

Nicola et Matthew. »

 

Ethan sentit une tristesse inonder son cœur en reconnaissant l’écriture de son amant, et lâcha rageusement le papier, le faisant tomber au sol. Snow vint voir si ce n’était pas un petit bout de nourriture et renifla le bout de papier.

 

- Snow, imbécile, file ! s’exclama la mère.

 

Ethan sourit face à cette scène si habituelle, et regarda sa petite mère. Elle le regardait avec amour, ce qui réchauffa le cœur du blond, sentant clairement le soutien de sa mère. Si son père venait à le renier, il aurait toujours sa mère et son frère à ses côtés. Et rien que ça, c’était plus qu’il n’avait jamais espéré.

 

- Nouvel an à lieu dans quelques jours. D’ici là j’aurai convaincu ton père mon chéri.

 

Sur ces mots, elle embrassa la joue froide d’Ethan, et lui caressa sa touffe de cheveux pas coiffée. Elle reprit sa tache de petite femme, et lava la cuisine, lentement, comme perdue dans ses pensées. C’est alors que son père arriva. Il toisa froidement son fils sans dire un mot. Ethan se sentit mal, voulant se sauver au plus vite. Il s’assit en face de lui, et le fusilla du regard. La tension montait de plus en plus. Sans s’y attendre, une main atterrie sur la joue de Monsieur Heart dans un claquement sonore.

 

- T’es devenue folle ?! cria le mari.

- Tu t’es pas regardé mon pauvre vieux ! répliqua-t-elle.

- Ne… vous battez pas à cause de moi… s’il vous plait…

 

Le père d’Ethan fut troublé par la voix de son fils, ainsi que de son visage. Comme revenant enfin sur terre depuis la veille au soir, il baissa les yeux, et fixa sa tartine de confiture.

 

- Ecoute fiston… tu es, et restera toujours mon fils… mais t’imaginer toi et… lui. Ensemble… en train de… ça me donne la nausée.

- Rien ne t’oblige à nous imaginer non plus…

- Ca c’est vrai. Et ils ne nous ont pas imposés des baisers ou caresses pendant qu’ils étaient ensemble je te signale.

- M’en parle pas… se crispa son père.

 

La mère soupira et repartit à sa tache, voyant que son mari était un peu plus lucide qu’avant. Lean fit alors son entrée, en baillant sans retenue. Il se figea en voyant les deux hommes dans la même pièce, attendant de voir ce qu’il s’y produisait.

 

- Et toi mon gaillard ? T’es gay ?

 

Lean, arrêta de respirer, fusillant son frère. Avait-il dit quelque chose ?

 

- C’était une blague Lean, pourquoi tu fais cette tête ?

 

Se sentant complètement con, il émit un rire nerveux et s’assit à côté d’Ethan.

 

- Ok, j’ai compris, toi aussi… fit son père.

- Hein ? Mais heu… j’ai rien dit !

- Pas besoin de parler, ça se voit à ta façon de réagir…

 

La mère lâcha l’assiette, la faisant tomber au sol, et éclata en sanglot.

 

- Véro !

 

Le père se précipita vers elle, la prenant dans ses bras et la soutenant du mieux qu’il put pour ne pas qu’elle s’écroule.

 

- Pourquoi mes enfants… pourquoi… dit-elle.

- Je… maman, fit Ethan, détruit de voir sa mère dans cet état.

- Vous ais-je tant dégoutés des femmes ?

- NON ! répondirent-ils en cœur.

- Maman, fit Lean, tu es parfaite, un model parfait de la femme. Douce, attentionnée, agréable à côtoyer… une excellente mère. Tu n’as rien fait pour que ça arrive. Toi non plus papa. Ne vous accusez pas de quoi que ce soit. Vous avez été parfait comme parents, et nous souhaiterions que vous continuiez… Notre orientation ne change rien en nous. Nous sommes les même…

 

Malgré ces belles paroles, les parents eurent une lueur de remord dans les yeux. Les deux frères se regardèrent, et d’un commun accord, se levèrent et quittèrent la pièce, laissant les deux adultes se remettre de leurs émotions.

 

Le lendemain se déroula avec une certaine tension entres tous les membres de la famille, chacun faisant tout de même des efforts pour ne pas créer de crises. Ethan et Lean montraient du mieux qu’ils pouvaient à leurs parents qu’ils les aimaient et qu’ils ne devaient pas se sentir coupable, mais cela semblait être dur pour eux. En fin d’après midi, Ethan posa ses valises dans le coffre de la voiture, pour partir en direction du Lycée Hitachi. Il avait des dossiers à établir, et devait donc finir ses vacances au lycée. Son père se mit au volant, et attendit que son fils monte. Sa mère et son frère vinrent le prendre dans leur bras, l’embrassant au passage.

 

- Ethan… mon fils… fait attention à toi… je t’aime, même si on ne croirait pas, tu es mon bébé et je t’aime. Laisse nous juste du temps, ça ira.

- Je sais maman, je sais…

Par Emy - Publié dans : Kissing My Song [Fini]
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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 14:10
C'est trop abusé, découper le chapitre en 3 !!
J'suis sûre ça casse tout dans votre lecture ='(
Je suis désolée...
Surtout que j'ai déjà fait des articles plus long, alors là, je vois pas pourquoi il me fait un caca nerveux Erog !

elie -> en effet, on ne voyais pas ce que j'avais publié, c'est étrange, le copier coller n'a pas fonctionné...

__________


Il monta dans la voiture, glissant un bout de papier dans la poche de son frère avant de s’asseoir, et sourit à son père timidement. Celui-ci démarra, et prit l’autoroute dans un silence lourd. Au bout de trois quart d’heure, Ethan ne tint plus et cassa le silence.

 

- Papa… parle moi…

- …

- Tu as honte de moi ?

- …

- Papa… gémit le jeune brun.

- Non, non je n’ai pas honte.

- Alors, quoi ?

- J’ai honte de moi mon fils…

- Pourquoi ? Nous t’avons dit que vous n’y étiez pour rien !

- Je n’ai pas honte de vous, pas de ce que vous êtes, c’est de ce que je suis.

- Je comprends pas bien…

- Fiston… toi et ton frère avait toujours été de brillant élève, des enfants modèles, ne rechignant jamais lorsqu’on vous demandait quelque chose, vous occupant de votre mère quand je partais en voyage d’affaire, vous avez toujours eu cette joie de vivre qui nous rendait heureux. Et là… vous m’annoncez tout deux que vous êtes gay. Pour moi, c’était une tache sur ce si beau tableau. J’ai pété un câble…

- Je…

- Attends, laisse-moi finir. Vous ne nous avez jamais rien demandé, avez toujours travaillé de vous seul pour obtenir ce que vous souhaitiez. Et là, vous nous demandez une chose, une simple chose, acceptez de continuer à vous aimer, acceptez de vous aimer malgré votre sexualité. Juste ça… vous nous demandez juste ça… et moi… je t’ai frappé, ignoré… je suis un monstre… Ais-je le droit de renier mon fils pour… ça ? Je suis un salaud Ethan, une ordure. J’ai frappé la personne que tu aimes. Cette personne que j’ai haïe dès que j’ai sut. Et pourtant lui ne me haït pas, au contraire, il confirme son invitation à nouvel an… Ethan… qui suis-je pour oser avoir fait ça…

- Papa… je ne t’en veux pas…

- Pardonne moi Ethan… pardonne moi de t’avoir haïe l’espace de quelques jours, de t’avoir frappé, ainsi que ton petit ami, qui est pourtant un homme des plus respectables. Ethan… pardon…

- Je ne t’en veux pas papa ! Je te pardonne ! Si tu m’acceptes je te pardonne tout…

- Bien sûr que je t’accepte comme tu es ! Je serais toujours fier de toi mon fils.

 

Son père pleurait, les larmes tombant comme des pierres sur son jean, faisant de belles traces bleues foncées. Ethan posa sa main sur celle de son père qui tenait le levier de vitesse, et lui sourit chaleureusement, les yeux humides, quand il tourna la tête vers son fils.

 

- Mon fils…

 

Ethan détendit un peu sa ceinture et vint poser un délicat petit baiser sur la joue de son père.

 

- Merci papa, je suis heureux maintenant. Le plus heureux du monde.

 

Son père sourit, soulagé d’être pardonné malgré sa faute horrible, et conduisit le reste du trajet avec ce petit sourire niait.

 

Arrivé au lycée, son père insista pour l’accompagner à l’internat. Ethan rechigna, disant qu’il n’était plus un gamin, mais accepta quand il vit les yeux suppliant de son père.

 

- Pire qu’une mère poule…

 

Son père rigola, donna du baume au cœur au jeune blond. Ce rire, cela faisait des jours qu’il ne l’avait plus entendu… Ils se dirigèrent donc vers l’internat, croisant Ambre et discutant avec elle, de ses vacances, en vitesse, puis prirent la direction de la chambre. Ethan l’ouvrit et rentra sans un mot. Matthew jouait à sa console, comme toujours, et Nicola était à son bureau, semblant travailler. Les deux individus ne remarquèrent pas l’entrée d’Ethan et de son père. Le blond était gêné, ne sachant pas vraiment quoi faire. Son père alla poser ses valises dans la penderie, lorsque Nicola se retourna, ne voyant donc qu’Ethan dans son champ de vision.

 

- Ah… mon amour…

 

Il se leva et embrassa tendrement Ethan. Celui-ci le repoussa gentiment, le rouge aux joues.

 

- Bah… qu’est-ce que t’as ?

 

Nicola leva les yeux et vit le père d’Ethan. Une légère colère s’empara de lui. Si Ethan avait refusé un baiser, cela signifié que son père l’avait menacé ? Sans attendre, il fonça droit sur l’homme, et lui balança un coup de poing dans le ventre, le faisant tomber.

 

- Nicola !!!

 

Ethan se jeta sur lui, se mettant entre lui et son père, le suppliant du regard.

 

- Arrête, s’il te plait.

- Nan fiston, il a bien raison, je le mérite…

 

Nicola fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment, et interrogea son amant. Celui-ci ne répondit pas, et aida son père à se lever. L’homme toisa Nicola, semblant réfléchir intensément.

 

- Vous vivez dans cette chambre ? Avec eux ?

- Oui.

- Vous dormez avec mon fils… ?

- Oui.

- Je vois. Dans ce cas, prenez soin de lui s’il vous plait. Je l’aime certainement autant que vous l’aimez. Ou du moins, comme un père aime son fils, infiniment…

 

Nicola fut surpris de voir la main tendue du père vers lui, attendant qu’il la serre. Il voulait… faire… la paix ? Nicola s’empressa de la lui serrer, complètement ahuri par la tournure des événements, et lui promis de s’occuper de son fils. Sur ces mots, Mr Heart sortit de la chambre, enlaçant son fils avant de fermer la porte.

 

- He ben… fit Matthew à califourchon sur le canapé, t’as fait quoi pour qu’il accepte ton homosexualité ? Une démonstration ?

 

Il rigola, comme un con, avant de recevoir deux oreillers dans la figure, le déséquilibrant et tombant dans le canapé comme une merde.

 

- Bande d’enculés…

- Merci, répondirent-ils ensemble.

 

Les deux amants s’embrassèrent, heureux d’être de nouveau dans les bras l’un de l’autre.

 

- Et pour nouvel an ? demanda Nicola entre deux baisers.

- Je ne sais pas encore… je téléphonerai demain…

 

Le regard de Nicola s’assombrit, il venait de réaliser quelque chose dont il avait fait abstraction toutes ses années… et qui allait réapparaitre, à ce fameux nouvel an…



Par Emy - Publié dans : Kissing My Song [Fini]
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