Les Fictions Yaoï d'Emy
Au petit matin, Ethan se réveilla, grimaçant sous les blessures de la veille. Il tâtonna la place à côté de lui cherchant Nicola, par habitude, mais ne tomba que sur le vide. Il ouvrit brusquement les yeux, et se redressa. Personne. Il s’habilla vite fait, et se précipita dans la chambre d’amis. Vide. Le cœur serré, il descendit au rez-de-chaussée, et s’installa dans la cuisine, perdu. Sa mère lui posa un bol de chocolat chaud devant lui, avec un paquet de céréales, et lui sourit tristement.
- Ton… petit ami, et son frère sont partit tôt ce matin. Ils ont laissés un mot sur la table. Tiens.
« Nous nous excusons du dérangement, et vous remercions de nous avoir accueillit. Nous espérons vous voir malgré tout pour nouvel an.
Malgré les événements, sachez que nous avons étés réellement heureux de vous avoir rencontrés, tous autant que vous êtes.
Respectueusement,
Nicola et Matthew. »
Ethan sentit une tristesse inonder son cœur en reconnaissant l’écriture de son amant, et lâcha rageusement le papier, le faisant tomber au sol. Snow vint voir si ce n’était pas un petit bout de nourriture et renifla le bout de papier.
- Snow, imbécile, file ! s’exclama la mère.
Ethan sourit face à cette scène si habituelle, et regarda sa petite mère. Elle le regardait avec amour, ce qui réchauffa le cœur du blond, sentant clairement le soutien de sa mère. Si son père venait à le renier, il aurait toujours sa mère et son frère à ses côtés. Et rien que ça, c’était plus qu’il n’avait jamais espéré.
- Nouvel an à lieu dans quelques jours. D’ici là j’aurai convaincu ton père mon chéri.
Sur ces mots, elle embrassa la joue froide d’Ethan, et lui caressa sa touffe de cheveux pas coiffée. Elle reprit sa tache de petite femme, et lava la cuisine, lentement, comme perdue dans ses pensées. C’est alors que son père arriva. Il toisa froidement son fils sans dire un mot. Ethan se sentit mal, voulant se sauver au plus vite. Il s’assit en face de lui, et le fusilla du regard. La tension montait de plus en plus. Sans s’y attendre, une main atterrie sur la joue de Monsieur Heart dans un claquement sonore.
- T’es devenue folle ?! cria le mari.
- Tu t’es pas regardé mon pauvre vieux ! répliqua-t-elle.
- Ne… vous battez pas à cause de moi… s’il vous plait…
Le père d’Ethan fut troublé par la voix de son fils, ainsi que de son visage. Comme revenant enfin sur terre depuis la veille au soir, il baissa les yeux, et fixa sa tartine de confiture.
- Ecoute fiston… tu es, et restera toujours mon fils… mais t’imaginer toi et… lui. Ensemble… en train de… ça me donne la nausée.
- Rien ne t’oblige à nous imaginer non plus…
- Ca c’est vrai. Et ils ne nous ont pas imposés des baisers ou caresses pendant qu’ils étaient ensemble je te signale.
- M’en parle pas… se crispa son père.
La mère soupira et repartit à sa tache, voyant que son mari était un peu plus lucide qu’avant. Lean fit alors son entrée, en baillant sans retenue. Il se figea en voyant les deux hommes dans la même pièce, attendant de voir ce qu’il s’y produisait.
- Et toi mon gaillard ? T’es gay ?
Lean, arrêta de respirer, fusillant son frère. Avait-il dit quelque chose ?
- C’était une blague Lean, pourquoi tu fais cette tête ?
Se sentant complètement con, il émit un rire nerveux et s’assit à côté d’Ethan.
- Ok, j’ai compris, toi aussi… fit son père.
- Hein ? Mais heu… j’ai rien dit !
- Pas besoin de parler, ça se voit à ta façon de réagir…
La mère lâcha l’assiette, la faisant tomber au sol, et éclata en sanglot.
- Véro !
Le père se précipita vers elle, la prenant dans ses bras et la soutenant du mieux qu’il put pour ne pas qu’elle s’écroule.
- Pourquoi mes enfants… pourquoi… dit-elle.
- Je… maman, fit Ethan, détruit de voir sa mère dans cet état.
- Vous ais-je tant dégoutés des femmes ?
- NON ! répondirent-ils en cœur.
- Maman, fit Lean, tu es parfaite, un model parfait de la femme. Douce, attentionnée, agréable à côtoyer… une excellente mère. Tu n’as rien fait pour que ça arrive. Toi non plus papa. Ne vous accusez pas de quoi que ce soit. Vous avez été parfait comme parents, et nous souhaiterions que vous continuiez… Notre orientation ne change rien en nous. Nous sommes les même…
Malgré ces belles paroles, les parents eurent une lueur de remord dans les yeux. Les deux frères se regardèrent, et d’un commun accord, se levèrent et quittèrent la pièce, laissant les deux adultes se remettre de leurs émotions.
Le lendemain se déroula avec une certaine tension entres tous les membres de la famille, chacun faisant tout de même des efforts pour ne pas créer de crises. Ethan et Lean montraient du mieux qu’ils pouvaient à leurs parents qu’ils les aimaient et qu’ils ne devaient pas se sentir coupable, mais cela semblait être dur pour eux. En fin d’après midi, Ethan posa ses valises dans le coffre de la voiture, pour partir en direction du Lycée Hitachi. Il avait des dossiers à établir, et devait donc finir ses vacances au lycée. Son père se mit au volant, et attendit que son fils monte. Sa mère et son frère vinrent le prendre dans leur bras, l’embrassant au passage.
- Ethan… mon fils… fait attention à toi… je t’aime, même si on ne croirait pas, tu es mon bébé et je t’aime. Laisse nous juste du temps, ça ira.
- Je sais maman, je sais…